Beethoven. Les 9 symphonies, Orchestre symphonique de Malmö et Robert Trevino

Par rapport à l’aléatoire et m’as-tu-vue intégrale d’Andris Nelsons (DG), Robert Trevino, un Américain de 36 ans, fait preuve d’un sens de la forme symphonique, d’une grande homogénéité conceptuelle et d’une très belle réussite d’ensemble. Trevino pense se situer stylistiquement entre l’objectif David Zinman, qui fait primer la lisibilité et le dynamisme, et Daniel Barenboïm, qui mise sur le grand style et la densité harmonique. À l’écoute, Trevino penche très nettement du côté de Zinman. Rigueur et logique de l’avancée priment au prix d’une relative raideur perceptible en comparaison avec son concurrent le plus direct, Osmo Vänskä (intégrale SACD Bis). Par rapport à Vänskä, Trevino marque des points par son énergie dans des scherzos ou allegros, mais une écoute approfondie montre davantage de plans sonores, d’inflexions et de jeux de tension-détente chez Vänskä. Le côté monolithique de Trevino choque plus en écoute CD stéréo. Wand, Chailly, Blomstedt II, Järvi, Szell et Vänskä restent les intégrales de choix malgré les mérites de ce chef à suivre.
Robert Trevino dirige le Finale de la 8e Symphonie de Beethoven