Les incontournables de Copland, Barry, Huntertones…

Le Stephen Barry Band
Photo: Francesco Prandoni Le Stephen Barry Band

À l’avalanche des spectacles inhérents à chaque édition du Festival international de jazz de Montréal s’ensuit tout logiquement une avalanche de CD. Afin de séparer le bon grain de l’ivraie, pour rester poli, car les méandres financiers du monde de la musique commanderaient une expression beaucoup plus colorée, on a fait enquête. Oui, oui, comme Nestor Burma…

Bon, en clair comme en un mot, on vous suggère aujourd’hui des albums de certains artistes qui se sont produits dans le cadre de cette 40e édition. Tous les albums proposés ont été choisis selon le rapport qualité/prix. Car comme on l’évoquait plus haut… Il est proprement hallucinant, pour rester encore là poli, de constater combien on a réduit le bipède à un cochon de payant, ainsi qu’en témoignent les distorsions de prix entre tel réseau de distribution et tel autre. Passons.

Les artistes retenus s’appellent Marc Copland, Huntertones et Stephen Barry. Le cas du pianiste Copland s’est avéré le plus compliqué. À cause justement des prix d’un réseau à un autre, mais aussi de la magouille ayant pour nom le… changement de pochette ! Pour faire court, Amazon nous propose le même disque, mais avec une pochette différente et à un coût qui l’est tout autant. De 19 $ à plus de 30 $, franchement…

Photo: Sylvain Lalande Marc Copland

Toujours est-il que de ce pianiste, digne héritier de Bill Evans et de Paul Bley simultanément, on suggère fortement Haunted Heart & Other Ballads. Disque d’une sensibilité marquée que Copland a enregistré en 2001 au bénéfice de l’étiquette suisse Hat Hut en compagnie du contrebassiste Drew Gress et du batteur Jochen Rückert. Au programme, il y aMy Favorite Things, Crescent, Greensleeves, When We Dance, Easy to Love… Bref, que des ballades. La centrale d’achats ArkivJazz.com propose le meilleur prix : 19 $ sans les taxes.

Sinon, de Copland, on a retenu aussi la série de trois albums intitulée New York Trio Recordings qu’il avait réalisée en compagnie de Gary Peacock ou Drew Gress à la contrebasse et de Paul Motian ou Bill Stewart à la batterie. Mais voilà, comme ils ont été produits par l’étiquette allemande Pirouet, ils se négocient à un prix avoisinant les 25 $ sans les taxes et les coûts de transport.

Photo: Gregory Berg Huntertones

De la fanfare Huntertones, on a retenu ce qui distingue justement ce type de formation des autres par son inclination pour l’exubérance, la joie de vivre. En d’autres mots, on suggère leur Live davantage que leur plus récent album, Passport. Cette production est à l’image de leur prestation au Upstairs : très sympathique.

Formé à Columbus dans l’Ohio, mais domicilié aujourd’hui à Brooklyn, cet orchestre regroupe Dan White aux saxophones, Jon Lampley à la trompette et au sousaphone, Chris Ott au trombone, Adam DeAscentis à la basse, John Hubbell à la batterie, Justin Stanton aux claviers et Josh Hill à la guitare. Note importante : ces messieurs ne proposent pas des interprétations des classiques qui ont fait la réputation de La Nouvelle-Orléans, mais bel et bien des compositions originales. Ce qui fait d’ailleurs le grand intérêt de ce groupe. Le Live évoqué coûte 15 $US sur leur site, qui propose le meilleur prix : huntertones.com

Enfin, le Stephen Barry Band. De cette formation plus « vieille » que le FIJM, on a retenu Bluesville sur étiquette Bros. En compagnie d’Andrew Cowan à la guitare et à la voix, de Jody Golick au saxophone ténor, de Gordon Adamson à la batterie et parfois de Bharath Rajakumar à l’harmonica, le bassiste et chanteur Stephen Barry signe un disque extraordinaire par sa finesse, ses nuances et un programme tout simplement génial. Allier Muddy Waters à Percy Mayfield, Ike Turner, Mose Allison, Willie Dixon… Grazie mille ! Sur le site bros.ca, il se vend à 14 $.

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