new breed, DAWN

D’un album solo à l’autre, l’auteure-compositrice-interprète néo-soul, qui s’était cassé les dents au sein du girls band Danity Kane il y a une douzaine d’années, gagne en coffre et en pertinence. Trois ans après l’audacieuse mais échevelée rencontre entre musique de club électronique et soul titrée Redemptionheart, Dawn Richards offre un 5e album plus concis, moins frénétique et empreint de fierté. Fierté devant un parcours semé d’embûches, une indépendance chèrement gagnée depuis ses débuts, et surtout des racines créoles et louisianaises — les sons de La Nouvelle-Orléans, funk, bounce, rap du Sud, imbibent les productions de cet album, qui aborde aussi avec flair le reggae. À ses côtés, les compositeurs et réalisateurs Cole M.G.N. (Christine and The Queens, Blood Orange), Hudson Mohwake et le bassiste, né à Montréal, Kaveh Rastegar ont concocté de fameuses rythmiques qui, contrairement à la surenchère sonore du précédent album, accordent enfin toute l’importance à la voix, forte, claire et cuivrée, de l’interprète, qui offre ici ses meilleures compositions en carrière.