Johannes Brahms, Staatskapelle Berlin

C’est l’une des nouveautés huppées de l’automne musical. On attendait de Daniel Barenboïm, qui avait réussi à nous surprendre plus que favorablement dans Beethoven en 2000 et dans Schumann quelques années après, avec le même orchestre, une grande intégrale Brahms qui fasse oublier celle, fade, enregistrée à Chicago pour Erato. Hélas, la grâce n’est pas au rendez-vous et c’est une étrange lourdeur qui plombe la démarche musicale d’une pesante, voire pédante, solennité. Dans le registre de l’orchestre rutilant et de la « grande tradition », rien que chez le même éditeur, Deutsche Grammophon, les deux dernières intégrales Karajan (1978 et années 1980), Abbado-Berlin et la trop mésestimée intégrale Levine-Vienne dominent cette pompeuse et pâteuse tentative. Aux déconvenues musicales s’ajoute un handicap économique, puisque les quatre symphonies sont étalées sans complément sur quatre CD alors que le Karajan 1978 est vendu en deux CD pour le prix d’un. Après un Bruckner médiocre s’ajoute un Brahms ni fait ni à faire.

Écoutez la Symphonie no 3 en fa majeur, interprétée par le Staatskapelle Berlin

Johannes Brahms

★★
Classique

Les quatre symphonies. Staatskapelle Berlin, Daniel Barenboim. DG 4 CD 483 5251.

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