Greyland, Max Loderbauer

Mieux connu pour ses collaborations avec Ricardo Villalobos, Mauritz von Oswald et Tom Thiel (le duo Sun Electric), le Berlinois présente un deuxième album solo en 25 ans de carrière. Greyland se déploie à l’horizontale en suivant un tracé harmonique simple et apaisant, mais s’écoute en deux temps. Une face A atmosphérique, riche en nappes de synthétiseurs analogiques lui conférant un vernis rétro, entre musique minimaliste et souvenirs de Tangerine Dream. Les premières notes percussives d’Artus signalent le début d’une face B rythmée, mais en phase avec les longues plages méditatives qui précédaient, suivies par le groove lent et les harmonies nocturnes de Who’s That Born, puis de la finale, délicieusement hypnotique, de Golden Crescent. Loderbauer s’illustre ici par son admirable sélection de sonorités, à la fois chaudes et intrigantes, et par la dynamique de ses structures, calmes sans jamais être statiques. De la musique électronique d’avant-garde qui caresse les tympans.
 

Greyland

★★★ 1/2
Expérimental

Max Loderbauer, Marionette

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