Yellow, Naomi Punk

Ne sommes-nous pas, d’ordinaire, tous preneurs à l’évocation d’un absurde et ésotérique album-concept de punk expérimental ? Oui, mais. Le trio d’Olympia Naomi Punk, qui avait amorcé un prometteur parcours avec The Feeling (2012) et Television Man (2014), se métamorphose avec Yellow. Le processus cathartique implique ici une profonde déconstruction des « sons rock et punk », indique-t-on, ceci prenant la forme de jams et d’une absence de structure. Comprenons-nous : l’expérimentation est fort bienvenue et nécessaire. Mais on s’empêtre dans cet album double de 75 minutes. On se raccroche à quelques chouettes segments (Tiger Pipe, Gotham Brake), plus proches de « l’ancien son » du groupe. On sourit aussi en entendant une certaine évocation synthé-pop-80, décalée et naïve (My Shadow, Matroska). Mais la majorité du truc s’écoute avec les sourcils froncés et un air interrogatif. En concert, ce sera peut-être mieux ? Le 13 septembre à la Vitrola, pour Pop Montréal.

Yellow

★★
Punk expérimental

Naomi Punk, Captured Tracks

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