Stony Hill, Damian Marley

En plus de piloter son label Tuff Gong, Damian « Jr. Gong » Marley dissémine avec régularité les succès, tels Nail Pon Cross et R.O.A.R. trouvées au début de ce 4e album en carrière — son premier en 12 ans. Stony Hill souffre assurément d’un certain manque de cohérence, s’agissant ici d’abord d’un regroupement de ses succès des dernières années. Du plus roots (Looks Are Deceiving, The Struggle Continues, Everybody Wants to be Somebody) au dancehall rugueux (puissante Time Travel, Upholstery avec Major Myjah, fils de Bounty Killer), Jr. Gong impose cette voix agile, songeuse et militante, laissant les passages chantés et mélodieux aux bons soins de son frère Stephen, invité sur trois titres, dont l’enfumée Meditation. Certes, rien sur cet album n’arrivera à la cheville du succès planétaire Welcome to Jamrock (2005), même pas l’imposante Here We Go (construite autour d’un sampling de Have No Fear de Dennis Brown), mais Stony Hill rappelle combien pertinent demeure ce membre de la royauté du reggae.
Écoutez Medication