D’amour et de tendresse, Claude Gauthier

Ce n’est pas un disque de Noël, même si Claude Gauthier y reprend la si belle Marie-Noël, qu’il écrivit sur une musique de Robert Charlebois il y a bien longtemps déjà. Cela s’écoute bien agréablement ces jours-ci, pourtant. Difficile de trouver album plus apaisant que ce 17e du chansonnier de Lac-Saguay. S’y trouvent des chansons qui évoquent le temps qui fuit et ceux qui ne sont plus là (« Ils tombent tous autour de moi/Les plus beaux arbres de mes bois […] Ils sont partis ceux que j’aimais », constate notre homme dans Novembre), ce qui est un peu inévitable quand on a presque six décennies de refrains en bagage. Mais l’essentiel est ailleurs : dans la beauté intacte de ce timbre tendre et rassurant, dans la douceur des arpèges du grand guitariste qu’est Michel Robidoux. Ce disque berce et enveloppe, nous rappelle nos « huit ans » et nos « amours d’hiver », que la fin n’arrive pas avant la fin, et c’est peut-être ce que nous avons le plus besoin d’entendre maintenant.
Claude Gauthier - Novembre