Cult Following, Little Scream

Prince est mort, vive Prince ? C’est la réflexion que l’on se passe en ouverture de cette proposition multidimensionnelle de l’autrice-compositrice-interprète montréalaise (d’adoption) Laurel Sprengelmeyer, pseudonyme Little Scream. Les premières pièces de cet album à l’aura mystique — et donc, au titre bien choisi — faites d’une power-pop infusée de funk et de disco inspirent une joie frondeuse et naïve (Love as a Weapon, Dark Dance), le genre qui donne envie de faire des folies. Appliquez là-dessus une couche de clins d’oeil classic rock (Evan), et on se surprend à s’éprendre des refrains qu’on aurait d’abord cru trop bonbon. À la mi-parcours, Cult Following entre dans une phase exploratoire futuristico-païenne aux teintes gospel. On remarque quelques moments ingénieux, mais le manque de cohésion se fait trop sentir. On finit par se demander ce que Little Scream cherche à communiquer musicalement. Si le voyage vous tente, en spectacle le 11 mai au Théâtre Fairmount.