Disque – «Rubedo’ro», Géraldine Eguiluz

Au coeur des mutations entre langues réelles et langages inventés, à travers le parcours géographique ou imaginaire des peuples qu’elle a fréquentés ou rêvés, Géraldine Eguiluz refait son monde, chante et vocalise sa folie, improvise, libère son enfant intérieur et marie sa voix à celle des cordes qui l’accompagnent. Elle vient du Mexique, est passée par la Colombie, la France et le Portugal, puis s’est installée à Québec et à Montréal, où elle vit maintenant. Mais dans sa musique, elle est de partout. Ou plutôt de l’alchimie, de la force mystérieuse, de la puissance tragique et de la composition instantanée, quelque part entre la musique contemporaine écrite ou improvisée, la musique de chambre, les sons afro-américains, la valse déconstruite, l’opéra volontairement croche et le chant autochtone. Elle joue dans le chant, incarne ses personnages intérieurs, connecte avec l’au-delà. En pénétrant le souffle de la terre.