Disque - David Bowie, The Next Day

«Here I am / Not quite dying», chante-t-il dans la chanson-titre. Pas mort, mais pas fort fort, mister Jones. Événementiel, inespéré, Dieu-merci-revoici-Bowie-dix-ans-plus-tard autant que vous voulez, ce 24e disque studio du Thin White Duke ne traverse pas moins la rue dans les clous, prudent comme tout. À l’image de cette pochette de Heroes recyclée, l’homme et son élite - maniement Earl Slick-Tony Levin, réalisation Tony Visconti - vont là où ils allaient, pulsation Modern Love pour Dancing Out in Space, psychédélie The Man Who Sold the World imprégnant I’d Rather Be High, riff glam estampillé Mick Ronson pour Valentine’s Day, etc. Curieusement, plus Bowie le revenant remonte loin dans le temps, meilleur c’est. Mais ça n’est pertinent que lorsqu’il porte son âge et s’avoue hanté par la mort, à preuve les ballades du disque, terribles et belles, Where Are We Now et You Feel So Lonely You Could Die. En cela, ce dernier hourra, ni ratage ni triomphe, est justifié: plus que du simili-Bowie.

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