Radio Radio au Métropolis - Radio rodé

C’est la semaine des dernières pour les groupes alternatifs phares. En plus des fins de tournées de Malajube mercredi et de Karkwa samedi, le coloré trio Radio Radio clôturait hier l’aventure scénique de leur dernier disque Belmundo Regal. C’était le moment de mettre le paquet et de s’amuser une dernière fois.

C’est pile ce qu’ont fait les trois rappeurs Gabriel Malenfant, Jacques Doucet et Alexandre Bilodeau sur la scène du Métropolis. Radio Radio s’était monté une «grousse band» pour l’occasion, invitant les deux percussionnistes de Karkwa (Stéphane Bergeron et Julien Sagot), le batteur Steve Caron, le guitariste de Creature Kim Ho, quatre choristes et une trompettiste. Heureusement, y’avait d’la place en masse dans le jacuzzi du Métropolis.

Rodé au quart de tour après sa tournée, Radio Radio était dangereusement efficace, dans l’exécution comme dans la structure de la soirée. Le trio a réussi à éviter les chutes de pression grâce à des entre pièces courtes et un enchaînement musical judicieux, qui nous faisait faire un pas de côté, un pas devant, une légère pause, puis un grand bond, etc. L’enfilade de Sur la galavande, Cliché Hot, 9 Piece Luggage Set et Tômtôm a fait exploser une foule conquise et expressive.

Ça brillait sur la scène, surmontée d’une grosse boule miroir, alors que les deux choristes féminines et la trompettiste étaient vêtues de paillettes dorées. Les percussionnistes, eux, étaient costumés en soldats de la Nouvelle-France et en curé. C’est aussi ça Radio Radio : du rebondissant bien fait, mais qui ne se prend pas au sérieux. Et c’est tant mieux.

Il faut souligner l’apport indéniable de la trompettiste du groupe, dont le son éclatant soutenait les tubes de Radio Radio, comme Cargué dans ma chaise. Elle s’est même amusée avec un joli extrait jazz des Feuilles mortes avant que le groupe lance Sur la galavande. Maintenant, il ne nous reste qu’à attendre un nouveau disque de ces «enfants spécial».

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