Entretien avec David Bontemps - La maîtrise de l'art créole

David Bontemps est un véritable espoir de la musique créole. Principal compositeur du groupe Makaya, le pianiste originaire de Port-au-Prince partagera demain soir le grand piano de la Butte St-Jacques, dans le Vieux-Montréal, avec ses collègues Sylvain Ransy, Ohini Byll-Cataria et Rafael Zaldivar pour le concert La Tierce majeure II.
En plus, il offrira le 8 mai à la chapelle historique du Bon-Pasteur, un concert-bénéfice au profit des handicapés du séisme haïtien avec la mezzo-soprano Chantal Lavigne, le chanteur-percussionniste Marco Jeanty et le guitariste-flûtiste Oswald Durand.La note claire et dénudée ramenée à sa source, la légèreté champêtre ou la frappe grondante, l'art du groove ou de l'élégance intime au bout de quelques touches: David Bontemps trace un univers décloisonné en naviguant aussi bien sur les airs du terroir et les chants vaudous que sur le jazz ou les musiques savantes occidentales ou haïtiennes. Souvent, les mondes se confondent, mais la préoccupation principale du créateur n'est pas l'intégration de toutes
ces facettes.
«Cela me surprend moi-même, explique-t-il. Je fais de la musique tout court et les sons que j'entends sont ceux du piano. Ce qui m'intéresse avant tout, c'est la qualité de la mélodie et les atmosphères qui la colorent. Si la musique classique occidentale demeure mon premier référent à cause de ma formation, j'ai baigné dans la musique traditionnelle et j'adore le jazz.» L'inspiration est foisonnante et David Bontemps laissera son empreinte.
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Collaborateur du Devoir