Pas facile

Les attentes sont fortes, très fortes, pour ce troisième disque du groupe rock qui fracasse tout sur son passage — particulièrement les frontières.

Ça fait deux semaines que les amis me demandent: «Pis, pis, pis, Papineau, il est comment le nouveau Malajube?» Il est comment? Il n'est pas facile. Parce que Labyrinthes porte extrêmement bien son nom. Au début, il nous perd, il inquiète, il nous étourdit par la variété des styles utilisés, du métal à l'ultra-pop en passant par le prog et ses claviers. Il nous force à revenir sur nos opinions quand, en plein milieu d'une pièce un peu molle, se trouve une jouissive montée de rock. Puis, après plusieurs écoutes — jamais désagréables —, on se rend compte qu'on s'y plaît bien, dans ce labyrinthe, et qu'on s'égare dans les méandres de ses dix morceaux (38 minutes) avec un grand plaisir. Si Luna est plus linéaire, Casablanca nous désarçonne totalement et Ursuline, Les Collemboles et Cristobald sont tout simplement délicieuses. Et puis non, on ne comprend pas toujours les paroles, mais il va falloir commencer à faire votre deuil à ce sujet: ça ne risque pas de changer.

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