14 juillet 1949 - Pas de marché noir d'enfants illégitimes dans le Québec

Le révérend Patrick J. Ambrose, directeur du Catholic Welfare Bureau a répondu à une accusation portée par Phyliss Burns, directrice du bien-être de l'enfance au Conseil canadien du bien-être, à savoir que 75 à 100 enfants illégitimes sont envoyés aux États-Unis, chaque année, pour adoption.

Le rév. Ambrose a déclaré que les méthodes d'adoption de l'enfance malheureuse pratiquées ici ne le cèdent en rien à celles pratiquées dans d'autres parties du Canada ou n'importe où ailleurs.

Mlle Burns a déclaré que dans les autres provinces, il y a une législation pour l'adoption de l'enfance mais qu'une pareille législation dans le Québec serait sans grand effet parce que les adoptions se font par l'entremise de bureaux ecclésiastiques 'animés sans doute des meilleures intentions' mais qui ne peuvent rencontrer les standards acceptés internationalement. Mlle Burns ajoute que le 'marché noir' des bébés est dû surtout à la pratique de l'anonymat qui constitue, dit-elle, une prime aux filles-mères.

Le rév. Ambrose réplique en disant que les statistiques officielles démontrent que les naissances illégitimes sont moins nombreuses dans le Québec que partout ailleurs. Quant à l'anonymat, dit-il, il ne signifie pas que les malheureuses clientes ne sont pas connues des bureaux, il n'est fait que pour les protéger davantage.

'Des siècles avant la création du Conseil canadien du bien-être, l'Église catholique dans le Québec comme partout ailleurs, s'est occupée des enfants et des adultes malheureux et cela dans la charité du Christ', dit-il.

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