L’Assemblée nationale rend hommage à l’éditorialiste du «Devoir», Robert Dutrisac

Les députés québécois ont fait une longue ovation à M. Dutrisac, présent dans les tribunes du Salon bleu, après avoir adopté une motion unanime pour le remercier de sa « contribution au journalisme parlementaire et à la vie démocratique québécoise ».
Francis Vachon Le Devoir Les députés québécois ont fait une longue ovation à M. Dutrisac, présent dans les tribunes du Salon bleu, après avoir adopté une motion unanime pour le remercier de sa « contribution au journalisme parlementaire et à la vie démocratique québécoise ».

Les élus de l’Assemblée nationale ont rendu hommage mardi à l’éditorialiste Robert Dutrisac, qui a travaillé plus de 35 ans au Devoir, où il a aussi été correspondant parlementaire à Québec et journaliste à la section Économie.

Les députés québécois ont fait une longue ovation à M. Dutrisac, présent dans les tribunes du Salon bleu, après avoir adopté une motion unanime pour le remercier de sa « contribution au journalisme parlementaire et à la vie démocratique québécoise ». Il tirera sa révérence du Devoir à la fin du mois de juin.

D’abord embauché à la section Économie du journal en 1987, il est ensuite devenu correspondant parlementaire à Québec en 1999, puis s’est joint à l’équipe éditoriale en 2017. Il a aussi été président de la Tribune de la presse parlementaire québécoise en 2011, lors du 140e anniversaire de celle-ci.

Photo: Renaud Philippe Archives Le Devoir Robert Dutrisac en 2017

La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, ministre responsable de la Condition féminine et ex-journaliste, Martine Biron, a d’ailleurs affirmé qu’il a été, à ses yeux, « l’un des meilleurs journalistes de la Tribune de la presse ». Durant sa longue carrière, Robert Dutrisac « nous a enrichis de sa pensée et de sa plume incisive », a-t-elle dit en Chambre.

« Il a fait danser les mots, donné de la couleur aux événements et surtout taquiné, goguenard, les acteurs politiques », a-t-elle ajouté. Cette dernière a soulevé que l’éditorialiste, né à Québec, est « très pointu avec la langue ».

Avec les défis que vivent les médias en 2023, notamment en raison des fausses nouvelles, il est important de souligner les qualités « d’un journaliste d’exception », a pour sa part déclaré la députée de Québec solidaire Ruba Ghazal. Elle a souligné sa « passion pour la vie politique québécoise et son travail critique et rigoureux, dans le respect des plus hauts standards journalistiques ».

Le leader parlementaire du Parti libéral du Québec, Monsef Derraji, a renchéri en disant que comme « fier nationaliste, il a toujours mis de l’avant l’importance de notre culture et de notre langue ».

Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a remercié l’éditorialiste de son grand intérêt pour les questions comme « la langue française, le nationalisme et, surtout, celle de l’indépendance du Québec ».

Le premier ministre François Legault, qui était absent de la période de questions au Salon bleu en raison des feux de forêt à Sept-Îles, a rencontré M. Dutrisac dans son bureau à son retour. « La Tribune de la presse du Parlement du Québec perd un membre rigoureux et très respecté », a-t-il écrit sur Twitter.

Défendre les intérêts du Québec

Le directeur du Devoir, Brian Myles, a soutenu qu’en tant que membre de l’équipe éditoriale, Robert Dutrisac « a enrichi notre réflexion collective sur les enjeux principalement liés à la vie politique, en se portant toujours à la défense des intérêts supérieurs du Québec ».

Les lecteurs du journal, tout comme les collègues de M. Dutrisac, s’ennuieront de « la manière rigoureuse, constante et engagée avec laquelle il a défendu, dans ses éditoriaux, les forces distinctives du Québec », a renchéri la rédactrice en chef du Devoir, Marie-Andrée Chouinard.

Sur une note plus personnelle, elle a ajouté qu’elle saluait son parcours professionnel « impeccable ».

Avec Marie-Michèle Sioui et Dave Noël

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