TVA met fin à ses bulletins de nouvelles du week-end à Québec

La décision «difficile» a été prise pour assurer la pérennité de l’entreprise médiatique.
Photo: Olivier Zuida Le Devoir La décision «difficile» a été prise pour assurer la pérennité de l’entreprise médiatique.

Le Groupe TVA mettra fin à ses deux bulletins de nouvelles du week-end à Québec à compter de la semaine du 19 juin. La « concurrence virulente des géants du Web et de Radio-Canada » et la baisse des revenus publicitaires expliquent en partie cette décision.

« Produire de l’information et de la programmation reflétant les différentes régions du Québec nécessite d’importants investissements et, dans le contexte économique et concurrentiel actuel, nous nous retrouvons dans l’impossibilité de maintenir le statu quo », a expliqué le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, par voie de communiqué vendredi. Cette décision « difficile » est nécessaire pour « assurer la pérennité » des activités du Groupe TVA, ajoute-t-il.

Afin d’assurer la livraison d’une information régionale, des équipes de reportage de TVA continueront de couvrir les actualités dans la capitale les samedis et dimanches pour bonifier le TVA Nouvelles et alimenter la chaîne d’information en continu LCN et les plateformes numériques.

Ainsi, aucun poste ne sera aboli, soutient le Groupe TVA. Les employés seront affectés à d’autres émissions du groupe ou retourneront dans la salle de rédaction de TVA en tant que journalistes. C’est le cas notamment de la cheffe d’antenne Andrée Martin, qui anime les deux bulletins voués à disparaître.

Les surnuméraires, par contre, pâtiront de la situation en perdant de nombreuses heures de travail.

 

Le bulletin en semaine à Québec gardera sa forme actuelle de 60 minutes, entre 17 h 30 et 18 h 30.

Situation difficile

 

Pour expliquer cette situation difficile, M. Péladeau a une nouvelle fois déploré la concurrence des géants du Web, qui accaparent 80 % des revenus publicitaires des médias, mais aussi celle de Radio-Canada, qui profite d’un financement public.

« Il est impératif que les instances gouvernementales et réglementaires agissent rapidement pour mettre en oeuvre la nouvelle Loi sur la diffusion continue en ligne (C-11) et pour adopter le projet de loi C-18, et ce, afin de prévoir davantage de flexibilité réglementaire et un traitement équitable au bénéfice des entreprises canadiennes de radiodiffusion », plaide-t-il.

Son entreprise réclame depuis longtemps « des allégements et de la flexibilité réglementaire pour mieux prioriser l’allocation des ressources, s’adapter aux demandes des téléspectateurs et à leur mode de consommation et ainsi répondre aux profonds bouleversements du système de radiodiffusion ».

Rappelons que Québecor a déjà aboli 240 postes en février, dont 140 au sein de sa filiale Groupe TVA, en raison d’importantes pertes financières au dernier trimestre de 2022 dues entre autres à la rentabilité en baisse de TVA et de TVA Sports.

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