Pierre Karl Péladeau envisage de nouvelles compressions à TVA

Le Groupe TVA a enregistré une baisse de ses revenus de 8,4 millions de dollars pour le premier trimestre de 2023, par rapport à l’année précédente. Jeudi, le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau (à gauche), et le président du conseil d’administration, Brian Mulroney (à droite), dévoilaient les résultats financiers de l’entreprise pour cette période.
Christinne Muschi La Presse canadienne Le Groupe TVA a enregistré une baisse de ses revenus de 8,4 millions de dollars pour le premier trimestre de 2023, par rapport à l’année précédente. Jeudi, le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau (à gauche), et le président du conseil d’administration, Brian Mulroney (à droite), dévoilaient les résultats financiers de l’entreprise pour cette période.

De nouvelles compressions budgétaires pourraient survenir au sein du Groupe TVA, prévient Pierre Karl Péladeau. Le président et chef de la direction de Québecor n’est pas prêt pour autant à se départir de l’entreprise qui a enregistré d’importantes pertes financières en début d’année.

« On ne peut pas dire qu’il n’y aura pas [de compressions]. Est-ce qu’il va y en avoir ? Oui, probablement au fur et à mesure que le temps passe », a-t-il indiqué jeudi soir en entrevue avec Gérald Fillion à l’émission Zone économie, sur les ondes d’ICI RDI. L’homme d’affaires était invité sur le plateau pour parler de son acquisition récente de Freedom Mobile, qui a permis à Québecor de devenir le quatrième fournisseur de services sans fil en importance au Canada. L’animateur en a toutefois profité pour le questionner sur l’avenir du groupe médiatique.

Québecor avait dévoilé ses résultats financiers pour le premier trimestre de 2023 un peu plus tôt ; sa filiale Groupe TVA a enregistré une baisse de ses revenus de 8,4 millions de dollars par rapport à l’année précédente. Le p.-d.g. du conglomérat a entre autres expliqué cette baisse de rentabilité par la concurrence des géants du Web, qui accaparent 80 % des revenus publicitaires, mais aussi par celle de Radio-Canada, qui profite d’un financement public.

« On ne pourra pas vivre avec des pertes comme celles que nous avons vécues au premier trimestre. Il n’y a aucune entreprise qui peut vivre avec des pertes permanentes », a affirmé M. Péladeau durant l’entrevue, assurant toutefois ne pas vouloir se départir du Groupe TVA.

Rappelons que Québecor a déjà aboli 240 postes en février dernier, dont 140 au sein du Groupe TVA, en raison d’importantes pertes financières au dernier trimestre de 2022 dues entre autres à la rentabilité en baisse de TVA et de TVA Sports.

Questionné en particulier sur la chaîne TVA Sports, M. Péladeau a indiqué que sa fermeture n’était pas dans les plans « pour l’instant ». Il a précisé attendre une « décision de l’arbitrage » en cours au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Québecor est plongée dans un litige avec Bell au sujet du montant que lui verse le distributeur pour avoir accès à TVA Sports. De l’avis du chef d’entreprise, cette décision sera « déterminante pour l’avenir de TVA Sports ».

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