Une convention collective de 5 ans entre «Le Devoir» et sa rédaction

Certains des membres ayant participé à la négociation de cette entente : Marco Fortier, Michel Hamelin, Guillaume Bourgault-Côté, Marie-Andrée Chouinard et François Desjardins. Absentes au moment de la prise de photo, Améli Pineda et Mélisande Simard.
Photo: Catherine Legault Le Devoir Certains des membres ayant participé à la négociation de cette entente : Marco Fortier, Michel Hamelin, Guillaume Bourgault-Côté, Marie-Andrée Chouinard et François Desjardins. Absentes au moment de la prise de photo, Améli Pineda et Mélisande Simard.

Le Devoir est heureux d’annoncer que les employés de sa rédaction ont approuvé lundi à une forte majorité les termes d’une nouvelle convention collective de cinq ans axée sur la modernisation des relations de travail et la confiance. Dans un univers médiatique secoué par les difficultés et la morosité, ce contrat de cinq ans avec le coeur vibrant du Devoir, sa rédaction, constitue une immense source de fierté.

Le contrat de travail relance sur de nouvelles bases, améliore et valorise les relations avec les employés surnuméraires, met en place un véritable comité de relations de travail axé sur le dialogue et la collaboration, modernise les clauses de mouvements de personnel pour les arrimer à un contexte de changement technologique et d’instabilité financière. Dans les règles d’encadrement de la sécurité d’emploi s’ajoute aux côtés de l’ancienneté un critère de compétence. L’entente prévoit en outre des augmentations salariales jusqu’à la fin de 2024.

Puisque la convention était échue depuis décembre 2016, le nouveau contrat prévoit le versement d’une somme forfaitaire couvrant 2017 à 2019. Par ailleurs, Le Devoir accordera des augmentations salariales arrimées à l’indice des prix à la consommation (IPC), jusqu’à concurrence de 1,5 % par année, et ce, pour les cinq ans du contrat.

«Cette entente est respectueuse de la salle de rédaction et de la capacité de payer du Devoir», affirme Brian Myles, directeur du Devoir. «Dans un contexte de crise des médias, Le Devoir et ses employés font la démonstration qu’il est possible de livrer de l’information de qualité tout en faisant preuve de gestion prudente. La durée exceptionnelle de l’entente est la plus belle preuve d’adhésion à ce projet collectif qu’est Le Devoir.» M. Myles a par ailleurs souligné l’appui remarquable du conseil d’administration du Devoir aux paramètres de cette négociation.

«Nos membres, qui sont actionnaires du journal, ont approuvé une convention qu’on juge moderne et équilibrée, et qui prévoit des améliorations tant au cadre de travail qu’aux conditions de rémunération», a indiqué le reporter Guillaume Bourgault-Côté, porte-parole du comité de négociation syndical. «Dans le contexte médiatique actuel, c’est précieux. Le climat de respect mutuel à la table a permis des discussions franches autour de différents enjeux. Partant de là, on a pu brasser plusieurs idées pour trouver des solutions qui soient bonnes et porteuses pour l’avenir.»

Le comité de négociation, qui travaillait depuis avril dernier à la renégociation de l’entente, était composé pour la partie syndicale des journalistes Guillaume Bourgault-Côté, François Desjardins et Améli Pineda (présidente du Syndicat de la rédaction du Devoir), en plus du conseiller syndical de la FNC-CSN Daniel Laviolette. Du côté patronal, j’étais moi-même en compagnie de l’adjointe à la direction, Mélisande Simard, et du conseiller en ressources humaines et relations de travail Michel Hamelin.

Ce comité de négociation a opté pour une approche basée sur les intérêts, plutôt qu’un mode traditionnel, ce qui a donné lieu à des échanges francs et respectueux, et permis des avancées imposantes de part et d’autre.

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