Départs volontaires chez Vice Québec

Si les bureaux de Vice Québec ont en théorie été épargnés par les compressions demandées au début du mois de février par la maison mère du média alternatif, au moins deux employés ont tout de même décidé de se prévaloir du programme de départs volontaires, a appris Le Devoir.
Deux autres employés auraient aussi manifesté leur intérêt, et étaient encore en attente d’une autorisation de la direction à cet effet.
À ces quatre départs potentiels s’ajoutent aussi les départs récents de deux autres employés de Vice Québec, soit le rédacteur en chef Philippe Gohier, embauché chez Apple, et la journaliste Justine de l’Église, qui oeuvre désormais à Radio-Canada. Vice Québec comptait une trentaine d’employés.
Les impacts chez Vice Canada seraient importants. Le Devoir a appris que 11 employés seront touchés au total par les mises à pied. Seulement dans la moitié des cas il s’agit de départs volontaires.
Malgré nos appels répétés au bureau de Montréal, il n’a pas été possible de confirmer les chiffres québécois. Dans les bureaux torontois de Vice, la responsable des médias Britt Aharoni ne s’est pas avancée davantage, invitant Le Devoir à la rappeler dans quelques jours.
Le 1er février, Vice Media, basé aux États-Unis, avait annoncé qu’il prévoyait de réduire de 10 % ses effectifs dans l’ensemble de l’entreprise, ce qui représente environ 250 postes.
La réorganisation dans le vaste groupe médiatique touchera tous les départements. Au coeur de ces changements, que la p.-d.g. Nancy Dubuc dit « ne pas prendre à la légère », se trouve le désir de « centraliser plusieurs rôles » et « d’éliminer les redondances » (overlap). Plutôt que de gérer ses activités par pays, donc, Vice veut « créer une nouvelle structure opératoire autour de grandes lignes d’affaires », dont les studios, les informations et le numérique.
Le syndicat des travailleurs de Vice au Canada, la Guilde canadienne des médias, n’a pas voulu commenter la situation.