Alexandre Taillefer a bon espoir d’acheter «L’actualité»

L’homme d’affaires Alexandre Taillefer évoque une entente de principe avec le vendeur torontois Rogers.
Photo: Pedro Ruiz Archives Le Devoir L’homme d’affaires Alexandre Taillefer évoque une entente de principe avec le vendeur torontois Rogers.

En franglais, on dirait que le cheval a parlé. L’homme d’affaires montréalais Alexandre Taillefer confirme qu’il négocie l’achat du magazine L’actualité, évoque une entente de principe avec le vendeur torontois Rogers et rassure les employés de la publication. Il leur dit que le sort de leur média devrait être réglé pour le mieux avant la Noël.

Ces déclarations sont de loin les plus engageantes et les plus optimistes d’un acquéreur potentiel depuis la mise en vente du magazine sociopolitique, avec Châtelaine et Loulou, il y a trois mois. Elles ont été faites au micro de l’émission Gravel le matin, ce vendredi, sur ICI Radio-Canada Première.

M. Taillefer y tient une chronique hebdomadaire. L’animateur Alain Gravel l’a interrogé sur ses intentions concernant L’actualité, avant la livraison d’un billet sur l’éthique de la parole publique.

« Est-ce que ça s’en vient ? », lui demande d’entrée de jeu l’animateur, après avoir rappelé que presque tous les employés des magazines de Rogers au Québec ont été mis à pied cette semaine. « C’est difficile de répondre candidement à cette question, mais je vous dirais que les gens de L’actualité doivent garder espoir », a répondu l’investisseur, déjà propriétaire du Groupe Voir.

« Je pense que c’est un magazine extrêmement important pour l’avenir du Québec. On a aujourd’hui, avec Voir, un magazine qui serait très complémentaire de L’actualité. Si on réussit à s’entendre avec Rogers, je pense que ce serait vraiment une addition extrêmement intéressante à notre portefolio de médias. »

Alain Gravel lui a alors demandé s’il y avait une entente de principe. « Je pense que je m’étirerais en répondant oui, mais je vous dirais qu’il faut garder espoir, a dit M. Taillefer. Il faut garder espoir. Je pense que les gens vont pouvoir passer Noël en savourant de la dinde, des atocas et une bonne farce aux marrons. »

Le propriétaire des taxis Téo a ensuite évoqué des « paperasseries » pour expliquer la lenteur des négociations. Il a expliqué les mises à pied massives de Rogers (on évoque une cinquantaine d’employés sur 60) par « des passifs qui doivent être mis sur le bilan », en donnant l’exemple concret « d’engagements » liés aux années d’ancienneté de certains employés. En clair, Rogers aurait assumé les primes de départ pour ne pas les mettre à la charge du futur acquéreur.

Le sort de Loulou est joué : aucun acheteur éventuel n’en veut et la publication infomerciale disparaîtra. Châtelaine est conservé par Rogers, mais sa parution sera réduite à six numéros par année.

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