#intersection - Une heure dans la ville racontée dans les réseaux sociaux


	Une photo de Marine Groulx, publiée sur Twitter dans le cadre de l’événement #intersection.
Photo: Twitter
Une photo de Marine Groulx, publiée sur Twitter dans le cadre de l’événement #intersection.

En début d’après-midi, jeudi, sur Twitter, une certaine Isabelle Doucet de Québec a tissé un lien : #intersection, le projet d’écriture du présent en groupe orchestré en soirée par Le Devoir et son blogue Les mutations tranquilles aurait été une « activité perecquienne à la sauce 2.0 », a-t-elle écrit. À juste titre.

Georges Perec - c’est de lui qu’il s’agit -, auteur français, a, en octobre 1974, tenté en effet « d’épuiser narrativement le contenu » d’une place publique. Ça a donné le roman Tentative d’épuisement d’un lieu parisien l’année suivante, et c’est finalement sur ses traces que des dizaines d’internautes, de Montréal et même d’ailleurs, ont marché jeudi soir. Sans trop le savoir.


L’invitation lancée était simple : décrire dans les réseaux sociaux, dans des formats variés, une heure dans la vie d’une intersection, coin Laurier et Rivard à Montréal. Le résultat ? Plusieurs dizaines de participations par de petits textes descriptifs, des photographies ou encore des descriptions sonores de quelques déplacements d’humains à cet endroit. L’aventure a été présentée en direct sur www.ledevoir.com/intersection.


Pragmatique, Alex Harvey a exposé des déchets oubliés d’un matin, le regard de Marie E. Molle a été accroché par un carré bleu en arrière d’un panneau et Xavier K. Richard a décrit à voix haute les déplacements d’Alice, Jean-Patrick et Joannie. Marine a exposé un enfant mangeant un bagel.


Il a été question des travaux, qui durent depuis longtemps à cet endroit, d’une vue du ciel, de la véritable identité du Rivard de la rue et depuis Fribourg en Suisse d’une proposition de changer d’intersection, et le Mauvais Oeil a écrit : « Tsé, quand CHOI parle de la Clique du Plateau… ben c’est exactement ça. » Élégant.


Au total, plus de 630 personnes ont pris part ou ont assisté à cette expérience qui n’a duré qu’une heure, mais qui forcément va persister dans un monde numérique où, là aussi, le temps ne s’arrête jamais.

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