Le Journal de Montréal: un vote demain

Les syndiqués du Journal de Montréal sont convoqués à une assemblée générale extraordinaire demain matin, à 10h, au Palais des congrès. La rencontre extraordinaire se tiendra à la demande du médiateur spécial mandaté par le ministère du Travail pour rapprocher les parties. L'exécutif du syndicat a acquiescé.

Il a été impossible d'obtenir de détails sur la «recommandation du médiateur pour régler le conflit», comme le présente un communiqué diffusé hier soir par la CSN. Les deux parties, patronale et syndicale, imposent un huis clos sur leurs échanges, qui ont repris au cours des dernières semaines.

Le lockout affecte le quotidien depuis plus de deux ans, un record dans le secteur. Le litige porte sur l'élimination de la majorité des postes et sur la transformation de la nature du travail restant. Au déclenchement du conflit, en janvier 2009, le Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (STIJM) comptait 253 employés.

Les syndiqués ont rejeté une première offre de règlement déposée en octobre dernier, après 20 mois de lockout. La proposition de Quebecor Media, propriétaire du quotidien, prévoyait l'élimination de quatre emplois sur cinq, y compris dans la salle de rédaction, qui n'aurait plus compté que 17 reporters.

La proposition exigeait la fermeture de RueFrontenac, le site et l'hebdomadaire syndical mis sur pied par les employés. Elle imposait aux journalistes congédiés de ne pas travailler pendant une certaine période pour un média du concurrent Gesca. Ces deux dernières clauses avaient fait rejeter la proposition par 90 % des membres du STIJM.

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