Le Conseil de presse blâme Québecor deux fois pour plagiat

Reprenons. Dans le premier cas, le journaliste et le directeur du portail Cyberpresse ont porté plainte pour la reproduction non autorisée de plusieurs extraits d'un article intitulé «Réseau de trafiquants démantelé: 18 arrestations», diffusé le 16 juin 2010 à 6h59. M. Meunier était seul présent sur les lieux de l'événement relaté. La version repiquée du site Canoë, signée de l'Agence QMI, est apparue en ligne le même jour, à 8h.

«Le grief pour repiquage et plagiat est retenu», tranche le tribunal d'honneur de la profession journalistique. La décision souligne aussi que QMI et Canoë n'ont pas participé au processus d'examen de la plainte. Les deux entreprises appartiennent à Quebecor, qui s'est retiré du Conseil de presse cette année. Elles reçoivent aussi un blâme pour leur refus de participation à l'examen déontologique.

L'autre cas concerne un article intitulé «L'ex-financier Tremblay obtient gain de cause contre le fisc», signé par Martin Bisaillon dans le site Ruefrontenac, celui des «lock-outés» du Journal de Montréal, le 17 mai 2010. La nouvelle a été reprise et signée par Stéphane Malhomme. Cette nouvelle version a été diffusée sur plusieurs plateformes, dont le site Argent et Le Journal de Montréal, par l'entremise de l'agence QMI.

M. Malhomme a reconnu sa faute professionnelle et a été congédié par son employeur. Il a ensuite avancé que des facteurs organisationnels avaient mené à ce geste déplorable, notamment la charge de travail et la nature des commandes de textes.

La plainte pour plagiat est retenue. Le CPQ précise toutefois que, «compte tenu de l'absence de réponse du groupe Quebecor et bien qu'il eût été pertinent d'évaluer le rôle de ces facteurs dans la commission d'erreur déontologique, le Conseil ne peut se prononcer sur la ou les causes de la faute professionnelle observée».

Le Conseil de presse a fait paraître d'autres décisions hier. On peut les consulter en ligne à l'adresse conseildepresse.qc.ca.

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