Portrait de l'ami lecteur

Photo: Pedro Ruiz - Le Devoir

Qui est le lecteur type du Devoir? Depuis 100 ans, les mythes sur le lectorat du Devoir sont légion. Si certaines idées reçues sont effectivement ancrées dans la réalité — nos lecteurs sont scolarisés et touchent de bons salaires —, d'autres ne tiennent tout simplement pas la route et relèvent du préjugé.

Grâce aux techniques modernes de recherches et d'enquêtes d'une firme reconnue comme le Print Measurement Bureau (PMB), il est possible de brosser un portrait assez précis des lecteurs du quotidien de la rue De Bleury et de leurs habitudes de consommation (chiffres de 2008).

Premier mythe à déboulonner: les lecteurs du Devoir sont âgés et à la retraite. Rien n'est plus loin de la réalité. En fait, ils sont actifs et la moyenne d'âge est plus jeune que celle des autres quotidiens du Québec. Pas moins de 60 % des lecteurs du Devoir sont âgés de 18 à 49 ans. À peine 12 % ont franchi les 65 ans.

Deuxième mythe tenace: personne ne lit Le Devoir. Du lundi au samedi, on compte 349 000 lecteurs différents du Devoir. Un nombre en hausse depuis dix ans. Voilà pour la version papier. La version virtuelle du Devoir, remise à neuf cet automne, permet quant à elle de rejoindre un nombre toujours grandissant de lecteurs, avec une moyenne de 300 000 visites par semaine sur notre site Internet (et un million de pages vues).

Où habite le lecteur du journal fondé par Henri Bourassa? Partout, puisque Le Devoir est le seul quotidien à desservir tout le Québec. Mais il y a une forte concentration dans la région de Montréal (66 %) et dans la région de Québec (22 %). Ottawa-Gatineau et les Cantons-de-l'Est sont les deux autres pôles importants de lecteurs.

Par contre, la forte scolarité des lecteurs du Devoir n'est pas à ranger parmi les mythes. Pas moins de 62 % des lecteurs ont fait des études universitaires.

Le lectorat du Devoir est majoritairement masculin, soit 58 % d'hommes pour 42 % de femmes. Près de 60 % des lecteurs sont en couple et 43 % ont des enfants à la maison.


Habitudes de consommation

Même s'il est difficile de faire entrer le lecteur du Devoir dans une catégorie précise, on peut néanmoins dégager une tendance à partir des chiffres du PMB. Ainsi, en comparant leurs habitudes de consommation avec celles de la population québécoise, on constate que le lecteur du Devoir est un épicurien qui aime les belles et bonnes choses. Autant à table que dans ses achats. Par exemple, il adore le vin, qu'il consomme plus que la moyenne québécoise.

Le lecteur du Devoir va également plus souvent en Europe que la moyenne des Québécois. Sa destination préférée? La France, suivie du Royaume-Uni et de l'Italie, à égalité. Mais il fréquente les destinations soleil dans une même proportion que le reste du Québec.

Le lecteur du Devoir est curieux et aime la culture, puisqu'il fréquente les musées, les galeries d'art, les salons du livre, le théâtre, les spectacles de danse, l'opéra, le cinéma, les concerts classiques et les festivals (jazz et FrancoFolies) dans une plus grande proportion que la moyenne québécoise.

Sa musique préférée? La musique «pop», suivie du classique, du rock et du jazz. Le sport le moins pratiqué par les lecteurs du Devoir? Le golf. Le plus pratiqué? Le vélo. Entre les deux, on retrouve beaucoup d'amateurs de pêche, de ski alpin, de jogging, de yoga, de ski de fond, et même plusieurs amateurs d'entraînement dans les salles de gym.

Les lecteurs du Devoir aiment les belles bagnoles, puis-que 35 % ont une voiture qui vaut plus de 30 000 $. Et 42 % ont choisi une voiture japonaise, contre 29 % une auto nord-américaine et 8 % une voiture européenne.

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