Les syndiqués de La Presse viennent de conclure une entente avec la direction de leur entreprise pour baliser le travail des journalistes sur le site Cyberpresse, après plusieurs mois de négociations difficiles.

Cette entente sera soumise pour approbation à l'ensemble des journalistes le 19 mars prochain. D'ici cette date, tant le syndicat que la direction de La Presse ne veulent commenter en public son contenu.

Il semblerait toutefois que l'entente prévoie de meilleures conditions de travail pour les employés de Cyberpresse. Elle permettrait également de mieux définir les conditions de participation des journalistes de La Presse au site Internet Cyberpresse.

Ce dossier faisait l'objet de discussions depuis avril dernier. À l'automne, le Syndicat des travailleurs de l'information de La Presse avait d'ailleurs déposé différents griefs qui contestaient la possibilité, pour la direction, de demander aux journalistes du quotidien de collaborer à Cyberpresse. C'est d'ailleurs à cause de ces griefs que plusieurs journalistes de La Presse avaient suspendu la publication de leur blogue sur Cyberpresse.

Selon nos informations, plusieurs projets multimédias de La Presse avaient été mis entre parenthèses en attendant que cette négociation se termine.

Si l'entente est entérinée, on peut donc prévoir que, non seulement les blogueurs reviendront sur Cyberpresse, mais que l'entreprise voudra développer encore plus son site Internet.

Cyberpresse emploie actuellement quinze journalistes, trois graphistes-journalistes et cinq informaticiens, pour lesquels une autre accréditation syndicale avait été créée.

L'entente suscitera sûrement une pression supplémentaire chez Quebecor, qui doit négocier cette année une intégration plus poussée du travail journalistique sur Internet. Cette négociation s'annonce délicate et difficile au Journal de Montréal, puisqu'elle est un des enjeux de l'actuel conflit au Journal de Québec, où les employés sont en lock-out depuis un an.