Le journaliste français Diego Buñuel (oui, oui, c'est le petit-fils de Luis Buñuel) a signé quelques reportages sur le thème «Ne dites pas à ma mère», se rendant dans des endroits improbables comme la Colombie et la Corée du Nord pour en rapporter des images qu'on ne voit jamais aux téléjournaux.

Dans cette émission-ci, il se promène en Afghanistan, du nord au sud, sans contraintes apparentes. Utilisant un ton quelquefois ironique, qui alterne entre humour et sujets sérieux, il présente, effectivement, des images plutôt inusitées.

Sur les femmes d'abord. Buñuel rencontre des femmes policières à Kandahar qui ont le droit de porter une arme, filme une femme déterminée qui prend des cours de conduite en cachette et visite le premier centre de gymnastique pour femmes du pays, où celles-ci viennent exprimer leur désir de liberté.

Parmi les autres rencontres étonnantes: un sosie du mollah Mohammad Omar, qui a été pris pour celui-ci et dont la vie fut un enfer, et un étonnant ex-soldat de l'armée soviétique, qui avait été fait prisonnier par les Afghans et qui a décidé de rester sur place après s'être converti à l'islam, prenant femme dans le pays.

Vous découvrirez également l'existence d'un terrain de golf très désertique et assisterez aux auditions d'Afghan Star, sorte de version locale de Star Académie où les chansons sont souvent très tristes. Comme le dit Buñuel: «Ce n'est pas ici qu'on va entendre 69 année érotique de Gainsbourg.»

Ne dites pas à ma mère que je suis en Afghanistan - Télé-Québec, 21h