À voir à la télévision le jeudi 24 janvier - Voluptueuses créations

Comme l'explique Stéphan Bureau, il n'est pas si courant qu'un peintre connaisse autant de succès de son vivant, alors que les grands peintres sont souvent reconnus seulement après leur mort.

Fernando Botero est aujourd'hui un des peintres les plus connus du monde. Et c'est une force de la nature qui, à 75 ans, travaille tous les jours de longues heures dans un de ses cinq ateliers répartis dans le monde. Contact nous amène d'ailleurs dans son atelier de Paris et dans celui en Toscane où, dans un petit village, il prépare ses sculptures monumentales.

Né à Medellín, en Colombie, Botero a su très jeune qu'il voulait être artiste, ce qui est assez fascinant puisque sa ville natale ne comptait ni musée ni galerie d'art. Être un artiste, dit-il, «c'est vraiment la dernière chose qu'on pouvait faire à Medellín».

Cette grande détermination l'a amené à voyager dans les grandes capitales européennes pour y visiter tous les musées, afin de faire son apprentissage comme autodidacte.

Cette édition de Contact nous rappelle aussi qu'on aurait tort de réduire Botero à un peintre de «grosses personnes». Bien sûr, son style est marqué par des personnages aux formes voluptueuses, mais ses toiles montrant les tortures pratiquées dans les prisons d'Abou Ghraïb et de Guantánamo nous font vraiment voir son oeuvre autrement.

Aujourd'hui, sa ville natale, championne du banditisme et du trafic de drogue, lui procure beaucoup de souffrances. Lorsqu'il retourne en Colombie, il doit être protégé pour éviter d'être enlevé, et c'est sous l'une de ses belles sculptures, dans un parc de la ville, qu'en 1995 une bombe avait été placée, faisant 20 morts.

Contact / Fernando Botero - Télé-Québec, 21h

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