Télévision - Samedi soir en folie

C'est sûrement une des émissions les plus attendues de l'hiver. C'est aussi une des plus difficiles à décrire. D'abord parce que les médias ne pouvaient pas voir l'émission avant sa diffusion ce samedi, puis parce que c'est du Marc Labrèche pur jus. Et comment décrire Marc Labrèche?

Il serait en effet assez réducteur de décrire La fin du monde est à sept heures seulement comme une parodie de bulletin de nouvelles, Le Grand Blond avec un show sournois comme un talk-show «différent» et Le coeur a ses raisons seulement comme une parodie de soap.

Ces trois émissions, qui ont marqué la carrière de Labrèche depuis dix ans, ne sont pas mentionnées par hasard. 3600 secondes d'extase se veut en effet une sorte de best of, un concept qui reprend les meilleurs éléments de ces trois titres. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les attentes sont élevées.

Chaque semaine, Marc Labrèche se présentera chez une véritable famille et s'installera dans son salon pour offrir une revue de l'actualité de la semaine. Cette revue prendra la forme de sketchs déjà tournés dans les jours qui précèdent, que Labrèche commentera devant la famille réunie et réjouie (l'émission est enregistrée le mercredi précédant la diffusion).

Si vous désirez avoir Marc Labrèche chez vous, vous pouvez d'ailleurs vous inscrire sur le site Internet de Radio-Canada: les 13 émissions de l'hiver et du printemps ne sont pas encore toutes placées.

Vous êtes toutefois prévenus: avec Marc Labrèche, tout peut arriver. Il risque ainsi de fouiller dans votre réfrigérateur. «Avoir Marc Labrèche dans son salon, c'est le plus loin qu'on peut aller comme télé personnalisée, explique Marc Brunet. C'est YouTube "next generation"!» Marc Brunet est le complice de Marc Labrèche depuis dix ans (il est d'ailleurs l'auteur «officiel» du Coeur a ses raisons).

Il faut donc s'attendre à une sorte de délire organisé, avec différents personnages qui reviennent dans des sketchs humoristiques. Mais il ne faut pas s'attendre à une parodie de bulletin de nouvelles comme l'était La fin du monde... ou This Hour Has 22 minutes sur CBC. L'émission ne veut pas non plus jouer le même rôle qu'Infoman.

«On parle d'actualités, mais il n'y a pas de journalistes comme dans La fin du monde..., et ce n'est pas une revue complète de la semaine, explique Marc Brunet. Ce sont plutôt des commentaires humoristiques et des sketchs.»

Il n'y aura pas non plus d'«imitations» dans le sens strict du terme, avec force maquillages, perruques et costumes. «On n'a pas le même budget que Rock et Belles Oreilles», s'exclame Marc Brunet.

Différentes personnalités pourront se manifester de temps en temps, comme on le voit dans les messages autopromotionnels diffusés par Radio-Canada depuis deux semaines.

Par ailleurs, cinq collaborateurs réguliers sont rattachés à l'émission. Paul Houde viendra commenter, non pas le sport, mais la science et la culture. Bruno Blanchet, en exil volontaire en Afrique, livrera des commentaires «de l'étranger». Deux comédiens qui s'étaient illustrés, entre autres, dans Le coeur a ses raisons, Élise Guilbault et Patrice Coquereau, seront aussi de la partie. Et on s'est adjoint les services d'André Sauvé, un humoriste encore peu connu mais dont l'univers se rapproche de celui de Labrèche, selon Brunet.

Radio-Canada a frappé un grand coup en attirant ainsi Marc Labrèche. Reste à voir si son émission arrivera à faire sa place dans un créneau-horaire (le samedi en début de soirée) inhabituel pour ce type de projet.

3600 secondes d'extase - Radio-Canada, début ce samedi à 19h.

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