TQS obtient un délai supplémentaire pour trouver un acheteur

Comme on pouvait s'y attendre, TQS a obtenu une prolongation de 45 jours de la protection juridique qui lui avait été accordée pour lui permettre de trouver un acheteur.

Placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies depuis le 18 décembre, et ce, pour un mois, TQS s'est présentée devant la Cour supérieure du Québec hier matin en évoquant l'existence de deux «lettres d'intention» de deux acheteurs potentiels différents.

Selon nos informations, un troisième acheteur potentiel doit écrire une lettre similaire d'ici demain.

Le nom de ces entreprises n'a pas été divulgué. Ces lettres d'intention signifient que des acheteurs potentiels veulent aller plus loin dans les discussions, mais elles ne correspondent pas encore à des promesses d'achat.

Le juge Pierre Journet a reconnu que depuis un mois, la direction de TQS faisait tout pour ne pas aggraver la situation de ses créances. «La gestion faite durant la période initiale de l'ordonnance permet de voir que la situation ne s'est pas détériorée au détriment des créanciers, a-t-il indiqué. Le délai de 45 jours constitue des conditions raisonnables et crédibles pour trouver une solution à long terme pour TQS.»

Par ailleurs, la crise actuelle commence à avoir des effets sur la programmation. Après avoir annoncé le report de l'émission 90 minutes de bonheur de Chantal Lacroix, TQS annonçait hier que deux nouvelles émissions, C't'une joke et Grande fille, qui devaient être diffusées à partir du 4 février, sont reportées à une date ultérieure.

TQS a fait savoir qu'elle souhaitait démontrer à la cour son sérieux, et «une gestion responsable dicte donc de reporter de quelques semaines la mise en ondes de ces nouveautés».

Certains producteurs se sont d'ailleurs fait discrètement conseiller de mettre leurs projets entre parenthèses pour le moment.

La protection accordée par cette loi permet de restructurer les finances de l'entreprise et de négocier un arrangement avec ses créanciers sans être obligé de déclarer faillite tout de suite.

À voir en vidéo