Journal de Québec: le lock-out se déplace devant Commission des relations de travail
Le conflit de travail au Journal de Québec prend une nouvelle tournure cette semaine. Depuis hier, la Commission des relations de travail entend en effet les deux parties, Quebecor et le syndicat des journalistes en lock-out, pour débattre de l'utilisation alléguée de briseurs de grève.
Le syndicat entend faire la démonstration que 17 personnes, notamment des journalistes du site Internet Canoë, exécutent le travail des syndiqués et contreviennent ainsi aux dispositions du Code du travail. Hier matin, le directeur de l'information du Journal de Québec, Donald Charette, a été interrogé sur les liens entre le journal et Canoë, et il a admis que la relation date du début du conflit et qu'il passait ses commandes directement à l'agence de presse Canoë, filiale de Quebecor.Six jours d'audience sont prévus, notamment à la fin du mois de mars et en avril si nécessaire, afin d'analyser les plaintes déposées par le syndicat.
Par ailleurs, les deux parties ont convenu d'amorcer aujourd'hui une «démarche exploratoire» dans le but de dénouer le conflit qui dure depuis la fin du mois d'avril 2007. Les parties ont rendez-vous devant un conciliateur du ministère du Travail, et ils ne veulent émettre aucun commentaire durant ces pourparlers, prévus jusqu'au 28 janvier. Depuis le début de ce conflit, les syndiqués en lock-out publient à Québec un quotidien gratuit, Média Matin, en guise de moyen de pression.