Sur vos écrans: zones d’ombre

Une image tirée du documentaire « La source d’un échec »
Photo: Radio-Canada Une image tirée du documentaire « La source d’un échec »

L’eau potable, un enjeu toujours d’actualité

Le Canada détient 20 % des ressources d’eau douce de la planète. Il est aussi l’un des pays les plus avancés du monde et fait partie du Groupe des sept. Comment alors est-il possible qu’en 2023, de nombreux Canadiens, majoritairement issus des Premières Nations, n’aient toujours pas accès à une eau potable ? Dans La source d’un échec, qu’elle a coréalisé avec Jessica L’Heureux (Sel et diesel), la journaliste Nassima Way mène une enquête afin d’amener plusieurs éléments de réponse. Celle-ci, qui est née en Algérie et a grandi en France, s’étonne en effet d’entendre les communautés autochtones revendiquer un accès à de l’eau potable depuis son arrivée outre-Atlantique, en 2004… Comme elle le mentionne dès les premières images de son documentaire, ce problème est indigne d’un pays pourtant considéré comme riche. Et elle n’est pas la seule à le penser.

Des communautés voisines de Calgary à celles d’Okanagan, en Colombie-Britannique, en passant par Ottawa, la journaliste embarque avec elle les téléspectateurs pour de passionnantes discussions avec les différents acteurs concernés, qui, malgré un bilan terni par l’inefficacité des politiques mises en place depuis longtemps déjà, continuent de cultiver l’espoir d’un accès à l’eau potable universel au Canada. À noter, entre autres, les témoignages très forts de Deanna Starlight, aînée de la communauté Tsuut’ina, et de Jolene Vincent et Byron Louis, de l’Okanaga Indian Band, qui rapportent leurs expériences au micro de Nassima Way, mais aussi l’entrevue intéressante avec Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones.


La source d'un échec
ICI Télé, le samedi 6 mai, 22 h 30
 

Le destin d’une reine

La série de docufiction narrée et produite par Jada Pinkett Smith (Le prix à payer) est de retour avec un nouveau segment consacré à la dernière pharaonne. La reine Cléopâtre mêle ainsi reconstitutions et entrevues d’experts pour mieux raconter son accession au trône d’Égypte et son règne tumultueux, qui s’est étendu de 51 à 30 av. J.-C.

Pendant quatre épisodes captivants, le public peut notamment plonger au coeur des rivalités entre les enfants de Ptolémée XII — Arsinoé IV, Bérénice IV, Cléopâtre VII et les frères-époux de cette dernière, Ptolémée XIII et Ptolémée XIV —, mais aussi sur sa façon de diriger son pays pour le moins inédite. De sa relation avec JulesCésar à celle qu’elle a entretenue avec le général romain Marc Antoine, en passant par une personnalité hors norme, la série explore la vie de Cléopâtre sous toutes les coutures, pour le plus grand bonheur des amateurs d’histoire antique.

La reine Cléopâtre est d’autant plus intrigante que la parution de la bande-annonce a provoqué une polémique en Égypte en avril dernier. Le pays accuse la production de Netflix de falsification historique puisque la pharaonne y est représentée par l’actrice afro-britannique Adele James (Casualty). Si l’origine de la mère de Cléopâtre reste floue de nos jours, les autorités égyptiennes supportent mal que la reine soit représentée par une personne à la peau noire… Dans la foulée, le ministère des Antiquités s’est empressé d’affirmer dans un communiqué que celle-ci avait la « peau blanche et des traits hellénistiques ». Quoi qu’il en soit, la couleur de peau de Cléopâtre, qui descend de la dynastie macédonienne des Lagides, suscite depuis longtemps des débats houleux.


La reine Cléôpatre
Netflix, dès le 10 mai
 

Du côté des fictions américaines

Cette année, Apple TV+ ne cesse de surprendre par la qualité des contenus qu’elle propose à ses abonnés. La plateforme présente à partir du 12 mai City on Fire, une série à suspense qui suit Samantha, une jeune femme étudiante à la NYU et passionnée de musique mystérieusement abattue au Central Park pendant la soirée du 4 juillet 2003. À mesure que l’enquête avance, on comprend qu’il existe un lien entre une vague d’incendies, le groupe préféré de Samantha et une riche famille qui fait fortune dans l’immobilier new-yorkais.

Créée par le duo derrière The O.C. et Gossip Girl, Josh Schwartz et Stephanie Savage, City on Fire s’annonce prometteuse. La série compte par ailleurs dans sa distribution Chase Sui Wonders (Bodies Bodies Bodies), qui interprète le rôle principal, mais aussi Jemima Kirke (Girls), Wyatt Oleff (It) et John Cameron Mitchell (Hedwig and the Angry Inch).

Pour sa part, Disney+ met à la disposition de ses abonnés la minisérie Class of ’09, dans laquelle on voit évoluer des agents du FBI au gré des avancées en matière d’intelligence artificielle. Celle-ci met en vedette Bryan Tyree Henry (Atlanta) et Kate Mara (House of Cards).

Netflix enfin fait la joie des adeptes d’animation pour adulte avec sa nouvelle comédie satirique Mulligan. Après avoir été envahie et détruite par les extraterrestres, l’Amérique sera-t-elle en mesure de retrouver sa grandeur ? Tina Fey (30 Rock), Daniel Radcliffe (Harry Potter), Ayo Edebiri (The Bear), Kevin Michael Richardson (Mortal Kombat) ou encore Nat Faxon (Cet été-là) ont notamment prêté leur voix aux personnages.


City on Fire
Apple TV+, dès le 12 mai

 Class of '09
Disney+, dès le 10 mai

Mulligan
Netflix, dès le 12 mai

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