Sur vos écrans: questions fondamentales

Des fake news avant l’heure
Il ne s’agit pas d’une plaisanterie. Le 1er avril, Crave présente sa dernière prise, Le roi du mensonge, une série documentaire en trois épisodes consacrée à Roger Tétreault, le maître du canular médiatique. Ce manipulateur hors pair s’est ainsi joué de la radio, de la télévision et de la presse écrite au Québec entre les années 1970 et 1990 — sans jamais se faire prendre. Il a, de façon spectaculaire, réussi à tromper les journalistes les uns après les autres, avant de retourner à l’anonymat il y a 25 ans. Marc Labrèche est allé à sa rencontre afin de faire la lumière sur la vérité… ou peut-être a-t-il été berné lui aussi, qui sait ?
Tantôt militant écolo, tantôt témoin de l’existence d’un camp terroriste du FLQ, Roger Tétreault, qui se faisait aussi appeler Yvon Rocher, entre autres, était toujours le même homme, mais jamais la même personne. Après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en avril 1986, il s’était même fait passer pour un expert afin de prouver qu’il était possible de faire croire n’importe quoi aux gens et aux journalistes. Plusieurs d’entre eux, comme Steven Langford, Catherine Kovacs, Marc-André Sabourin ou encore Mathieu-Robert Sauvé, mais aussi quelques humoristes, apportent aujourd’hui un éclairage sur cette personnalité aussi fascinante que dérangeante.
Le roi du mensongeCrave, dès le 1er avril
Sortir de l'ombre
Vieillir lorsqu’on est hétérosexuel ou homosexuel, est-ce la même chose ? C’est la question fort intéressante que pose Dany Turcotte dans son récent documentaire Le dernier placard – Vieillir gai. Si la décriminalisation de l’homosexualité s’est amorcée en 1969 au Canada, comment vivent celles et ceux qui l’ont vécue, qui se sont battus pour faire évoluer la société, au moment de devenir des aînés ? Cette génération, qui a désormais plus de 70 ans, fait discrètement son entrée dans les résidences et voit son entourage disparaître petit à petit. Après une vie de lutte pour l’égalité, il n’est cependant pas envisageable pour ces personnes de revenir dans le « garde-robe » pour éviter le jugement d’autrui et, surtout, l’isolement, puisque les établissements dans lesquels elles s’installent sont encore peu adaptés.
Ils s’appellent Jean-Guy, Michel, Gérald, Renaud, Royal, Mireille, Gilles, et tous se confient à Dany Turcotte sans détour et en toute authenticité. À tour de rôle, ils se souviennent de leurs expériences, des obstacles rencontrés et des instants heureux qui ont ponctué leurs parcours, tout en soulevant les obstacles auxquels ils doivent désormais faire face. L’animateur et idéateur du documentaire discute également avec des personnalités comme Janette Bertrand, Émile Gaudreault, Stanley Péan et Pierre-Michel Tremblay ainsi qu’avec plusieurs spécialistes du sujet pour célébrer et rendre un bel hommage à toute une communauté qui a encore son mot à dire.
Le dernier placard – Vieillir gaiICI Télé, le jeudi 6 avril à 21 h
Une belle histoire pour tous
Alors que le dernier-né des Contes pour tous, Coco ferme, vient de remporter plusieurs prix et sera présenté cette semaine sur Club illico, Vrai propose de se replonger dans l’univers si spécial de la populaire série de films jeunesse produits par Rock Demers. Pour ce faire, le réalisateur du documentaire, Jean-François Poisson, a notamment discuté avec des artistes et artisans qui ont rejoint l’aventure au fil des ans et qui ont collaboré aux désormais incontournables du cinéma québécois, comme La guerre des tuques, Bach et Bottine ou encore La grenouille et la baleine.
Regarder Il était une fois… les Contes pour tous, c’est aussi participer à l’hommage magnifique et émouvant rendu à Rock Demers, disparu en 2021, par ceux qui l’ont côtoyé. Son fils Jean se souvient, par exemple, d’anecdotes joyeuses, parfois surprenantes, sur les tournages, comme sur celui de La championne, en Roumanie. On y apprend aussi dans quel contexte la compagnie Les Productions La Fête a dernièrement été vendue dans le but de perpétuer son héritage et de continuer à faire sourire et à attendrir un public sans âge.
Il était une fois... les Contes pour tousVrai, dès le 4 avril
À mourir de rire
La reine des parodies et du lip-sync sur Internet, Ariel Charest, débarque à TVA+ avec Sur la trace, une websérie hilarante qui s’inspire des codes des émissions d’enquête. Bien entendu, celle-ci, qui devient Hariel Cherast pour l’occasion, a utilisé le récit médiatique de plus ou moins sordides affaires ayant marqué le Québec pour inventer des histoires à dormir debout. On la retrouve donc à l’écran entourée de ses complices, Pascaline (Isabeau Blanche) et Siméon (Sébastien René), pour résoudre de farfelus mystères auxquels prennent par ailleurs part Joël Legendre, Simon Boulerice, Élyse Marquis, Guillaume Lambert et Richardson Zéphir.
Sur la traceTVA+, dès le 2 avril
Deux nouvelles téléréalités québécoises
La téléréalité au succès mondial Survivor a enfin droit à son adaptation québécoise, après sa création au tournant des années 2000. Le coup d’envoi sera donné lors d’un épisode spécial animé par Patrice Bélanger, dans lequel les téléspectateurs auront l’occasion de faire la connaissance de la vingtaine de participants qui ont choisi l’isolement volontaire aux Philippines. Ensuite, cinq épisodes par semaine, du dimanche au jeudi, seront diffusés sur Noovo pour suivre leurs péripéties presque en temps réel.
Unis TV s’intéresse de son côté aux rencontres amoureuses avec Cœur de trucker. L’émission de téléréalité présentée par P-A Méthot met en effet en vedette une camionneuse et trois camionneurs qui tentent de trouver l’âme sœur.
Survivor QuébecNoovo, le dimanche à 20 h, dès le 2 avril
Cœur de trucker
Unis TV, le jeudi à 21 h, dès le 6 avril
À l’américaine
Très attendu, le documentaire consacré à Brooke Shields revient sur les débuts de l’actrice américaine. Celle-ci, qui a commencé sa carrière à l’âge de 12 ans en jouant le rôle d’une enfant prostituée dans La petite de Louis Malle, a, de cette manière, été sexualisée et objectifiée depuis sa jeunesse. Un peu comme Pamela Anderson s’est livrée sans retenue dans Pamela, A Love Story, Brooke Shields choisit aujourd’hui de raconter sa propre histoire, comme l’agression sexuelle dont elle a été victime en 1987.
Quant à Tiny Beautiful Things, il s’agit de l’adaptation de l’ouvrage de Cheryl Strayed dans une série de Hulu. On y suit Clare Pierce (Kathryn Hahn/Sarah Pidgeon), une femme à qui la vie échappe et qui accepte pourtant un poste de chroniqueuse anonyme qui donne des conseils existentiels à ses lecteurs.
À noter, enfin, la minisérie de Netflix Transatlantic, qui dépeint une opération de sauvetage pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pretty Baby : Brooke ShieldsDisney+, dès le 6 avril
Tiny Beautiful Things
Disney+, dès le 7 avril
Transatlantic
Netflix, dès le 7 avril