HomePod de 2e génération: la fin du cinéma maison comme on le connaît?

Mieux qu’une seule enceinte, le cinéphile casanier peut combiner deux HomePod de la même génération, un récepteur Apple TV et un téléviseur.
Photo Apple Mieux qu’une seule enceinte, le cinéphile casanier peut combiner deux HomePod de la même génération, un récepteur Apple TV et un téléviseur.

Personne ne s’y attendait. Avec l’actualisation de son HomePod, Apple pourrait finalement avoir trouvé un moyen de se démarquer dans le marché toujours émergent des enceintes connectées. Son astuce : miser sur le son spatialisé pour remplacer le fameux système ambiophonique dans le salon des amateurs de cinéma maison.

Le son spatialisé est ce qu’Apple appelle l’audio spatial. C’est une technique sonore où l’intensité est modulée afin de permettre à l’auditeur de localiser le son dans l’espace, ce qui simule l’écoute naturelle. Ce n’est pas exclusif à Apple. Depuis la fin de l’année dernière, Google inclut dans son logiciel Android 13 ce qu’il faut pour qu’il soit compatible avec l’audio spatial et un autre protocole sonore appelé Dolby Atmos, une variation sur le thème du son spatialisé qui reproduit plus fidèlement et sans trop d’enceintes dans la pièce le même environnement sonore que celui d’une salle de cinéma.

Un seul HomePod permet d’écouter la source musicale de son choix à partir d’un iPhone, d’un iPad ou d’un Mac, ou de syntoniser directement à même l’enceinte Apple Music, Deezer ou TuneIn. Mais il y a mieux : en combinant deux HomePod, un récepteur Apple TV et un téléviseur, le cinéphile casanier peut recréer dans son salon l’ambiance d’une salle de cinéma, les jeunes enfants malcommodes des autres spectateurs en moins. L’expérience sonore, que ce soit pour la musique, le jeu vidéo, la télévision ou le cinéma, est étonnamment vive et engageante. Il ne manque que le pop-corn.

Apple rejoint ainsi Amazon, qui domine le marché des enceintes connectées avec ses produits Echo : deux de ces enceintes et un terminal numérique Fire TV Cube peuvent aussi créer une expérience de cinéma maison. Mais à ce jeu, Apple s’en tire mieux grâce à une quincaillerie qui vieillit beaucoup mieux que celle de sa rivale. Les Apple TV et même les HomePod de première génération continuent d’offrir de bonnes performances. Les produits Amazon coûtent moins cher, mais durent aussi bien moins longtemps. Ajoutons que le nouveau HomePod produit un son étonnamment riche et assez puissant même pour le plus grand des salons.

Gros bémol, toutefois : il faut deux HomePod de la même génération pour créer une paire stéréo. Le nouveau modèle ne se jumelle pas à l’ancien. Les inconditionnels devront donc payer deux fois 400 $ (plus le prix d’un éventuel Apple TV) pour profiter de l’expérience complète.

Le retour de la maison connectée ?

On a appris avant Noël qu’Amazon avait perdu 10 milliards de dollars américains depuis dix ans dans son effort d’imposer son assistant numérique Alexa dans la maison connectée. Apple prend un risque en revenant à la charge dans ce marché. Son enceinte est le porte-voix de son propre assistant, Siri. Elle intègre un thermomètre et une passerelle pour un tout nouveau protocole universel appelé Matter, créé pour construire la maison connectée de demain.

Les gens qui rêvent de commander leur maison par la voix doivent retenir ce nom : Matter. Amazon, Apple, Google, Samsung et les autres vont revenir à la charge tout au long de la prochaine année avec des produits qui adoptent cette nouvelle norme d’industrie.

Il est difficile de dire pour le moment si elle suffira à rendre la maison connectée plus séduisante. Le nouveau HomePod permet de connecter à Matter l’ensemble des appareils compatibles avec la plateforme d’Apple. Cela évitera à ceux qui veulent avoir le matériel dernier cri de dépenser encore plus pour de nouveaux gadgets qui adoptent Matter.

Seul hic, ce n’est pas la première fois que l’on entend les fabricants de gadgets pour la maison connectée promettre que, cette fois, c’est la bonne. Et celle-là, qu’on l’entende en mono, en stéréo ou en audio spatial, on y croit de moins en moins.

Davantage de publicité sur Spotify

 

La musique en webdiffusion continue n’est toujours pas rentable. Spotify, le premier service de musique numérique par abonnement au monde, compte 450 millions d’utilisateurs inscrits dans le monde — dont 200 millions qui paient chaque mois — et ne génère toujours pas de profits. La solution ? Davantage de publicité !

Pour le moment, Spotify veut surtout rentabiliser ses baladodiffusions, dont certaines lui ont coûté une fortune en droits d’exclusivité. Avec l’annonce de mises à pied majeures à la fin janvier, la direction de l’entreprise suédoise a donné quelques idées sur la piste qu’elle prévoyait suivre de ce côté. En gros : reproduire le modèle de YouTube et devenir la plateforme de référence pour les créateurs de balados.

Spotify aimerait voir ses outils publicitaires adoptés par les quelque cinq millions de diffuseurs déjà présents sur sa plateforme. Son objectif : compter, à terme, 50 millions de balados, une cible déjà établie dès 2018.

Le métavers bat de l’aile

Propulsé à l’avant-scène de l’actualité techno depuis deux ans, le métavers s’essouffle déjà. Les organisateurs de la Games Developers Conference de San Francisco ont publié, deux mois avant l’événement de la fin mars, les résultats d’un sondage sur les tendances du moment dans le jeu vidéo. Le principal fait saillant : 45 % des 2300 créateurs de jeux vidéo sondés se disent déçus du métavers et ne croient pas qu’on verra un jour un seul et énorme environnement virtuel immersif unifié s’imposer. Encore plus mauvais signe : ils n’étaient que 33 % à penser cela un an plus tôt, au début 2022.

En combinant deux HomePod, un récepteur Apple TV et un téléviseur, le cinéphile casanier peut recréer dans son salon l’ambiance d’une salle de cinéma

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