«La recrue»: la chance du débutant

Si vous avez dans votre entourage une fervente amatrice de romances adolescentes portant le sceau de Netflix, il y a fort à parier qu’elle se soit déjà « pâmée » pour l’acteur Noah Centineo. Celui qui s’est d’abord fait connaître par la série dramatique familiale Les Foster, avant de devenir une « étoile » de la comédie romantique à numéro, ne manque pas de ce charme innocent, de ce brin de maladresse « mignonne » qui, malgré sa plastie plus qu’enviable, en fait un prince charmant « accessible ».
Ces atouts sont habilement exploités dans La recrue, un suspense policier et d’espionnage plutôt générique, mais efficace, concocté par Alexi Hawley, qui a déjà donné dans le novice des forces de l’ordre avec le feuilleton The Rookie. Centineo y interprète un jeune avocat fraîchement diplômé à ses premiers jours au sein de la CIA, à qui échoit la tâche ingrate d’éplucher le courrier de menaces reçu par l’agence, à la recherche de sources de potentiels dangers. Et il en trouvera auprès d’une espionne russe emprisonnée pour meurtre aux États-Unis, dont l’affaire le plongera dans une enquête d’envergure internationale, à laquelle il arrive à survivre malgré son inexpérience, sa naïveté désarmante pour un agent de la CIA, sa méconnaissance du milieu et les pièges tendus par les ennemis… et par les collègues.
Ce « raté » sympathique particulièrement chanceux, interprété avec enthousiasme et une bonne dose d’humour, donne à lui seul une raison suffisante pour que l’on s’attarde à ce suspense policier générique, avec son intrigue prévisible, ses scènes d’action efficaces (dont plusieurs tournées à Montréal) et ses personnages unidimensionnels.