«Yémen. Les dessous d’une sale guerre»: innombrables horreurs innommables

Les images provenant du Yémen sont normalement issues de la coalition formée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui contrôle la quasi-totalité des accès du pays au sud de la péninsule arabique. Ce système permet de maintenir le reste de l’humanité dans l’ignorance, puisqu’il ne peut voir les atrocités qui s’y déroulent.
Deux journalistes français, Guillaume Dasquié et Nicolas Jaillard, ont voulu contrer cette propagande en se rendant eux-mêmes sur place, précisément à Sanaa, en plein coeur de la zone contrôlée. Accompagné de l’avocat Joseph Breham, le duo a documenté les crimes de guerre se déroulant dans ce pays reconnu par l’ONU comme ayant l’une des pires situations humanitaires au monde.
Le documentaire Yémen. Les dessous d’une sale guerre illustre que ce conflit est, avant tout, lié aux ressources et au territoire. Le Yémen a le malheur d’être campé sur des réserves de pétrole sous-exploitées en plus d’être limitrophe du détroit de Bab el-Mandeb, soit la porte d’entrée vers le canal de Suez à partir de la mer d’Arabie.
De cette réalité résultent famine, maladie et mort. Un embargo sur le pétrole empêche les pêcheurs de prendre le large et les camions de nourriture de se rendre à la ville. La malnutrition et les substances chimiques contenues dans certains engins explosifs créent quant à elles maints problèmes de santé, notamment la diphtérie, qui avait pourtant été enrayée il y a déjà plusieurs années.
Essentiel, le documentaire met en lumière des horreurs qu’il est impossible de nier plus longtemps.