«Sniper Elite» fait mouche une fois de plus

Le jeu favorise souvent une approche furtive, sans la rendre obligatoire. De toute façon, on peut régler à notre guise la difficulté et le niveau de réalisme grâce à une série d’options personnalisables.
Photo: Rebellion Developments Le jeu favorise souvent une approche furtive, sans la rendre obligatoire. De toute façon, on peut régler à notre guise la difficulté et le niveau de réalisme grâce à une série d’options personnalisables.

La série Sniper Elite est tellement confiante dans sa formule que son développeur, Rebellion Developments, n’a jamais ressenti le besoin de réinventer la roue d’un opus à l’autre. Son dernier volet, Sniper Elite 5, reprend la même recette éprouvée, tout en trouvant le moyen d’y ajouter un ingrédient intéressant.

Une fois de plus, dans la campagne solo, on incarne le tireur d’élite Karl Fairburne. À ce stade, il a probablement atteint le statut de bonhomme Sept Heures au sein des troupes nazies. Cette fois, il est le fer de lance d’une opération qui vise à affaiblir les défenses nazies en France en vue de l’invasion alliée du jour J. Toutefois, une fois derrière les lignes ennemies, notre protagoniste découvre un complot qui menace de renverser le rapport de force en faveur des forces de l’Axe. Fairburne tentera de contrecarrer ce plan à tout prix, quitte à désobéir aux ordres de ses supérieurs. Une quête qui le mène vers une série de missions de plus en plus difficiles et une plénitude de cibles à éliminer.

Soyons honnêtes, Sniper Elite 5 ne remportera aucun prix pour ses qualités narratives. Son histoire, au mieux simpliste, fournit du contexte intercalé entre les phases de jeu, sans plus. Cela dit, les habitués de la série nous diront qu’on ne joue pas à un Sniper Elite pour son histoire. On y joue avant tout pour son gameplay ― et, bien sûr, pour ses macabres zooms à rayons X qui nous donnent un aperçu viscéral des dommages infligés aux victimes. Cette hiérarchisation a bien servi la série jusqu’ici.

La campagne compte en tout huit longues missions, avec leur lot d’objectifs principaux, mais aussi de quêtes secondaires facultatives, d’officiers de haut rang à assassiner et d’objets à collectionner. Elles se présentent au joueur sous la forme de vastes cartes qui, bien qu’elles donnent l’impression d’être des mondes ouverts, sont beaucoup plus linéaires en pratique. Le joueur n’est pas pour autant menotté dans l’exécution des missions et, en fait, la portée plus limitée de certains espaces l’oriente vers des obstacles intéressants, l’oblige à prendre des risques et à bien réfléchir aux tactiques qu’il veut employer. Le jeu favorise souvent une approche furtive, sans la rendre obligatoire. De toute façon, on peut régler à notre guise la difficulté et le niveau de réalisme grâce à une série d’options personnalisables.

Cette campagne peut être réalisée en mode coopératif avec un ami, ce qui est toujours bienvenu. Aussi, un nouveau mode, nommé « Invasion », permet à un autre joueur d’entrer dans notre partie pour y incarner un tireur d’élite allemand chargé de nous traquer. Ainsi, nous devons réaliser nos missions tout en étant conscients que nous pouvons être à tout moment dans la ligne de mire d’un autre joueur. Cette tension accrue par le duel rend l’expérience palpitante.

Le jeu propose aussi d’autres modes multijoueurs plus classiques, comme le match à mort tous contre tous et le match à mort par équipe, qui mettent l’accent sur les longues lignes de visée et le combat à distance plutôt que sur le combat rapproché. Le populaire mode « Survie », dans lequel on peut rejoindre jusqu’à trois autres joueurs pour affronter des vagues d’ennemis, est aussi de retour.

À notre avis, il ne fait aucun doute que les adeptes de la série Sniper Elite vont adorer ce dernier opus. Et on ne serait pas surpris qu’il attire de nouveaux fans.

  

Sniper Elite 5

★★★ 1/2

Développé et publié par Rebellion Developments. Offert sur PlayStation 4 & 5, Xbox One, Xbox Series X & S et Microsoft Windows.

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