Sur vos écrans: Des véhicules comiques et un vaisseau bien connu…

Jenifer Lewis, Vanessa Bayer et Molly Shannon dans «I Love That» for You
Photo: Nicole Wilder SHOWTIME Jenifer Lewis, Vanessa Bayer et Molly Shannon dans «I Love That» for You

Des comiques dans leur élément

Depuis sa création en 1975, l’émission Saturday Night Live (SNL)constitue l’une des plus prolifiques pépinières de talents comiques qui trouvent par la suite leur place à Hollywood, au petit comme au grand écran, parfois avec leurs productions bien à eux, qui leur ressemblent et qui rassemblent. Du moins parfois… On peut se demander si cette dernière qualité s’appliquera aux deux séries de fiction concoctées par (et mettant en vedette) des « diplômés » de cette auguste institution, qui font leur apparition sur des plateformes numériques cette semaine. L’une nous semble à tout le moins plus originale et accrocheuse que l’autre…

I Love That for You, dont le titre vient d’une expression populaire qui signale de l’indifférence plutôt qu’une véritable appréciation, sied à merveille à sa cocréatrice et vedette Vanessa Bayer, membre de la distribution de SNL dans les années 2010, particulièrement habile pour composer des personnages comiques qui suscitent un malaise rendant un peu triste.

À ne pas manquer

Soupçon de fiction

La série Soupçons, un projet documentaire de Jean-Xavier de Lestrade qui s’est étalé sur une quinzaine d’années et s’est décliné en plusieurs épisodes, toujours diffusés sur Netflix, a donné naissance au populaire genre « true crime ». La mort suspecte de l’épouse d’un écrivain américain de polars, Michael Peterson, à la suite d’une chute dans un escalier et la saga judiciaire qui l’a suivie fait désormais l’objet d’une minisérie de fiction dotée d’une distribution quatre étoiles (Colin Firth, Toni Collette, Juliette Binoche).

The Staircase
Crave, en V.O.A. dès le 6 mai et en V.F. à Crave et Super Écran, dès le 9 mai, 22 h

Son héroïne, Joanna Gold, inspirée en partie de sa propre vie, puisqu’elle aussi a surmonté un cancer infantile, suscite le rire et une certaine pitié. Cette trentenaire, qui habite encore chez ses parents, sans vie professionnelle et amoureuse satisfaisante, rêve depuis ses années passées à l’hôpital de devenir animatrice sur une chaîne de télé-achat. Elle arrive à réaliser son rêve, qui lui permet de rencontrer et d’être mentorée par son idole de jeunesse, la vétérane de la chaîne Jackie Stilton (Molly Shannon, une autre vedette de SNL). Son bonheur est de courte durée, puisqu’on la vire assez rapidement. La fragile et maladroite Joanna arrive à sauver la mise en dévoilant son passé de cancéreuse et en mentant en disant que le crabe est de retour…

L’intrigue de cette série, toujours sur le mince fil entre la satire un brin méchante et la comédie dramatique sentie, se construit sur l’effet de ce mensonge dans la vie des protagonistes. Il en résulte une production de bonne tenue, souvent très drôle, parfois émouvante, mais malheureusement pas très attachante. On lui laisse une chance…

La série Le Pentaverate risque de sembler familière à ceux qui suivent de près (et même de loin !) la carrière du comédien canadien Mike Myers, membre de la distribution de SNL plus ou moins régulier dans les années 1990 et 2000. Cette courte série comique tire son inspiration d’une comédie dont il était la vedette en 1993, Eh oui, j’ai épousé une meurtrière, le premier film dans lequel il tenait plus d’un rôle. Il y était question de théories complotistes autour d’une société secrète, qui se retrouvent au cœur de cette nouvelle production créée et scénarisée par Myers, qui ne tient pas moins de huit rôles, dont ceux des méchants de service et celui du héros, un journaliste canadien qui doit mettre au jour la fameuse société secrète pour garder son poste et sauver le monde. Les fans du comique aux mille personnages caricaturaux, qui prennent plaisir à ses histoires qui ne volent pas toujours très haut, seront en terrain connu. Les autres passeront sans doute leur chemin…
 

I Love That for You
Crave, dès le 29 avril

Le Pentaverate
Netflix, dès le 5 mai

Juste avant Kirk

La franchise Star Trek en est à sa huitième série télé en prises de vues réelles (on exclut les trois productions télé d’animation et les nombreux films) et on se demande si la source d’inspiration se tarira un jour. Il faut dire que le retour dans le « futur » précédant la série « originale » des années 1960, avec Star Trek : Discovery, lancée en 2017 et qui vient tout juste de se terminer sur Paramount+, lui a donné un nouvel élan rétro. Cette suite, qui se situe quelques années avant l’arrivée du capitaine Kirk, nous ramène sur l’iconique vaisseau USS Enterprise en compagnie d’un tout jeune Spock et de plusieurs autres personnages de la toute première version télé. Une deuxième saison a déjà été confirmée. Avant même la première. Une valeur sûre, vous dites ?


Star Trek : Strange New Worlds (V.O.A. et V.F.)
Crave, dès le 5 mai

À voir en vidéo