«Shining Vale»: quand les fantômes s’en mêlent

La prémisse ne laisse pas de doute sur la direction que prendra cette création de Sharon Horgan (Catastrophe, Divorce) et Jeff Astrof (Trial and Error), des habitués de la comédie, dramatique ou parodique.
Une famille new-yorkaise débarque avec ses deux ados blasés dans un manoir décati d’une petite ville bourgeoise du Connecticut, le Shining Vale du titre, acquis par Monsieur (Greg Kinnear).
Ce courtier d’assurances et mari dévoué veut éloigner des tentations son épouse adultère (Courteney Cox), une écrivaine jadis audacieuse en panne d’inspiration, dépressive et probablement aux prises avec d’autres problèmes de santé mentale.
La nouvelle résidence est à l’évidence hantée par ses anciens occupants, qui y ont trouvé la mort dans des circonstances troubles.
La présence de fantômes, et plus particulièrement celui de la maîtresse de la maison des années 1950 (Mira Sorvino), viendra perturber l’équilibre déjà vacillant de l’autrice au bord de la folie, mais aussi débloquer l’écriture de son roman, et changer la trajectoire des autres membres de la famille, pas toujours pour le mieux.
Avec sa distribution étoilée, qui navigue avec aisance dans cet amalgame de suspense d’horreur convenu et pas très épeurant mâtiné de comédie noire sur les vicissitudes du couple, Shining Vale accroche bien le téléspectateur, sans pour autant le surprendre, tellement elle exploite des ressorts dramatiques éculés. Elle le fait heureusement avec un panache et une efficacité qui donnent envie d’aller jusqu’à son dénouement.