Les flâneurs


Odile Tremblay

L’arrivisme, mode d’emploi
Adapté du roman satirique de Jean-Philippe Baril Guérard, mis en scène au théâtre par Jean-Simon Traversy, le nouvel avatar de Manuel de la vie sauvage est une fort élégante captation de la pièce réinventée par la cinéaste Anne Émond (Nelly) et proposée en VSD (15 $) sur le site de Duceppe. Cette comédie glaçante abordant la quête du succès sans entraves constitue une charge impitoyable contre le cynisme et les carences éthiques qui affligent bien des milieux de travail. Dominant la distribution, Emmanuelle Lussier Martinez campe l’âme damnée du groupe sur une lame du rasoir bien aiguisée.


Louise-Maude Rioux Soucy

Tout se transforme, vraiment ?
Les crocs de Vlad paraîtront sans doute bien émoussés aux adultes qui plongeront dans Hôtel Transylvanie. Transformanie, ultime chapitre des aventures loufoques de l’hôtelier. Si les premiers se sentiront largués par l’équipe qui se la joue paresseusement Freaky Friday, les petits, eux n’y verront que du feu et riront de bon cœur aux pitreries de Johnny, qui exulte dans sa peau de monstre, tandis que Vlad et sa bande de monstres se morfondent dans celles d’humains mollassons, le tout roulant cahin-caha sur une intrigue aussi minimaliste que le costume de l’homme invisible. Sur Prime Video.


Amélie Gaudreau

Magnifique maison maudite
Dans La maison, une courte série d’anthologie d’animation en stop-motion, proposée en format long métrage sur Netflix, le dramaturge et scénariste irlandais Enda Walsh (Hunger) raconte comment une immense maison majestueuse bouleverse le destin d’une pauvre famille du XIXe siècle, d’un ambitieux « flippeur » immobilier d’aujourd’hui et d’une hôtelière malheureuse d’un futur pas trop lointain. Ces sombres histoires aux accents fantastiques sont magnifiquement servies par une direction artistique exceptionnelle et le travail de moine de l’équipe de réalisation


François Lévesque

Un saut en guerre froide
Le 24 novembre 1970 survint un incident diplomatique majeur entre les États-Unis et l’Union soviétique, alors plongés en pleine guerre froide. À l’origine du conflit ? Simas Kudirka, un opérateur radio de la marine soviétique originaire de Lituanie, qui, à la faveur d’une rencontre entre un bateau américain et un bateau soviétique, sauta à l’eau afin de demander l’asile politique. L’épisode et les incroyables rebondissements subséquents sont relatés dans le documentaire Jump de la cinéaste Giedre Zickyte. En VSD sur la plateforme en ligne des cinémas Beaubien, du Parc et du Musée.

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