«Only Murders in the Building»: le balado qui tue

Savoureuse comédie de 10 épisodes créée par l’acteur Steve Martin et le scénariste de Grace and Frankie, John Hoffman, Only Murders in the Building met en scène un trio disparate friand de balados de « true crime » qui se retrouvera bientôt dans de beaux draps.
Résidents d’un immeuble de l’Upper West Side de New York, Charles (Steve Martin), ancienne vedette du petit écran, Oliver (Martin Short), metteur en scène de Broadway sur le déclin, et Mabel (Selena Gomez), qui garde l’appartement de sa tante, se croisent de temps à autre dans l’ascenseur. Le jour où l’un de leurs voisins est retrouvé mort chez lui avec une balle dans la tête, tous trois réfutent la thèse du suicide et décident de meneur leur propre enquête. Mieux encore, ils en feront l’objet d’un balado.
Forte de la complicité qui existe entre les hilarants Martin et Short, qui campent d’attachants personnages pathétiques, et l’imperturbable Gomez, ex-petite reine de Disney, cette élégante réalisation regorge d’apparitions surprises et de coups de théâtre à chaque épisode. Dans l’un d’eux, audacieusement raconté du point de vue d’un personnage malentendant, les dialogues sont communiqués par le langage des signes et des sous-titres. Il y a même une scène de séduction où un couple en devenir s’exprime en jouant au Scrabble.
Jouant délicieusement avec les codes du « true crime », Only Murders in the Building se moque gentiment de notre obsession pour le morbide, tout en distillant une réflexion douce-amère sur la solitude dans les grandes villes.