«Belgravia»: les nouveaux riches

Photo: Carnival Films

Dans les projets qui en ont fait un scénariste célèbre, le film Gosford Park et la série d’époque Downton Abbey, l’acteur et auteur britannique Julian Fellowes mettait en scène une faune aristocratique et le personnel à son service avec un sens de l’observation et une finesse scénaristique au service d’intrigues de palais à l’intérêt variable. Dans cette minisérie inspirée de son propre roman à succès, paru sous forme de feuilleton hebdomadaire, il fait encore la part belle à la noblesse londonienne du XIXe siècle, mais laisse bien peu de place aux gens d’en bas.

L’histoire tourne cette fois autour de la relation ambiguë et conflictuelle que des gens bien nés de la capitale anglaise entretiennent avec les Tranchard, une famille d’origine modeste heureuse en affaires et qui a réussi à se tailler une place dans le beau monde, du moins en apparence… On fait la rencontre de ce couple (Philip Glenister et Tamsin Greig, parfaits en bourgeois qui cherchent leurs marques) dont l’entreprise est chargée du ravitaillement alimentaire de l’armée britannique à un bal réunissant l’aristocratie réfugiée à Bruxelles, à la veille de la bataille de Waterloo.

Un quart de siècle plus tard, nos bourgeois ont trouvé leur place dans le chic quartier londonien de Belgravia, mais font encore tiquer la haute, ceux-ci se retrouvant impliqués dans une histoire de succession d’une noble famille richissime. Les adeptes de Downton trouveront sans doute leur compte dans cette nouvelle proposition historico-savonneuse de Fellowes, avec ses décors et ses costumes opulents, ses personnages détestables et ses répliques assassines.  

Belgravia

Tou.tv Extra, dès le 3 décembre