Mourir, aimer, grandir: des webséries pour tous les goûts

Les webséries et autres fictions québécoises uniquement offertes en ligne sont de plus en plus nombreuses. Le Devoir vous propose une sélection de nouveautés numériques prometteuses.
Toutes sortes de morts
Déjà en ligne depuis quelques jours, la websérie Le Killing oscille entre la comédie plus ou moins absurde et le thriller en racontant le jeu d’élimination auquel se livrent les moniteurs d’un camp de jour. À noovo.ca, depuis le 7 janvier. Dans un registre plus fantastique (quoique…), Marc-André Coallier effectue un retour remarqué à l’écran dans Germain s’éteint, qui suit les efforts d’un homme qui reçoit un diagnostic d’obsolescence programmée. Sur Tou.tv, dès le 30 janvier.
Les dangers de grandir
Ces deux webséries qui visent un public adolescent abordent de façon bien distincte les « dangers » de grandir et de prendre conscience de la portée de ses actes. Dans Et puis Amélie est partie, un grand ado de 16 ans voit son amie imaginaire depuis sa tendre enfance et dont il est maintenant amoureux le quitter à cause de ses nouvelles habitudes de vie plus « adultes ». Il sera verra imposer par la Régie de l’accompagnement imaginaire un nouveau compagnon pas reposant (Didier Lucien, en grande forme). À tv5.ca, dès le 28 février.

Le thriller OFF raconte les conséquences de plus en plus graves d’une très longue panne d’électricité pour les habitants d’un village, à travers le point de vue d’adolescents, dont un jeune homme qui n’est peut-être pas complètement étranger à cette interruption de courant… En ligne à temps pour la relâche scolaire à squat.telequebec.tv.
Amitiés atypiques et amours compliquées
Douze ans après Minuit, le soir, Pierre-Yves Bernard et Claude Legault refont équipe à l’écriture dramatique pour Appelle-moi si tu meurs, un thriller dans lequel Legault incarne un policier pris dans un dilemme moral au moment d’une vaste opération antimafia qui risque d’emporter un ami « secret », un lieutenant de cette organisation criminelle, interprété par Denis Bernard. Claude Desrosiers (Aveux, Feux) réalise. Sur Club Illico, dès le 28 février.

Il est également question de relations amicales pas banales dans La maison des folles, qui raconte la difficile intégration d’une adolescente fraîchement arrivée d’Afrique qui aboutit dans une famille d’accueil pour jeunes filles pas commodes, qu’elle apprendra à aimer même si elles lui font la vie dure. À unis.ca, dès le 10 avril
Il sera question d’amitié, mais surtout d’amours compliquées dans Fourchette, une adaptation du blogue Les fourchettes de l’auteure et scénariste Sarah-Maude Beauchesne (L’Académie), qui fait d’ailleurs le saut devant la caméra pour l’occasion. Sur Tou.tv, le 13 mars.
Et au printemps, la comédie dramatique Téodore pas de h, une incursion dans la tête d’un trentenaire souffrant d’un TDAH (Philippe-Audrey Larue-St-Jacques) qui décide de retourner à l’école pour finir ses études secondaires, déchiré entre les conseils d’un coloc pas toujours aidant et ceux d’une conseillère pédagogique au charme troublant, fera à la fois rigoler et réfléchir qui s’y aventurera. À teodorepasdeh.com, en avril.
Et chez les voisins…

I Am the Night. La réalisatrice de Wonder Woman, Patty Jenkins, refait équipe avec l’acteur Chris Pine dans ce thriller inspiré d’une histoire vraie, celle d’une jeune femme blanche adoptée par une famille noire en quête de ses origines avec l’aide d’un journaliste déchu. Les indices qu’ils trouvent les approchent de la célèbre affaire du Dahlia noir… À Bravo, dès le 28 janvier.
Russian Doll. L’idée de départ de cette création des comédiennes Amy Poehler et Natasha Lyonne (qui incarne le personnage principal) et de la scénariste Leslye Headland fait immanquablement penser à la comédie Le jour de la marmotte. Une jeune femme, invitée d’honneur à une fête à New York y perd la vie, puis se réveille le lendemain, journée de la funeste fête qui n’en finit plus de se répéter… Sur Netflix, le 1er février.
The ABC Murders. Dans cette minisérie en trois épisodes produite par la BBC, Hercule Poirot reprend du service sous les traits de John Malkovich. Dans cette adaptation du roman du même nom, réalisée par Alex Gabassi (The Frankenstein Chronicles), le célèbre détective privé tente de mettre la main au collet de celui qui lui envoie des lettres annonçant ses prochains meurtres. Les échos critiques outre-Atlantique (la série a été diffusée en Angleterre au lendemain de Noël) sont plutôt positifs. Sur Amazon Prime Video, le 1er février.
Turn-up Charlie. Après In the Long Run, l’acteur anglais Idris Elba (Luther) récidive avec une nouvelle série de son cru où il tient la vedette. Cette fois, il incarne un DJ (métier qu’il pratique parfois dans la vraie vie) célibataire endurci et noceur impénitent qui doit s’assagir le jour où il se retrouve responsable de la fille mal commode de son meilleur ami. Sur Netflix, le 15 mars.
Les misérables. Oui, une autre adaptation de la fresque sociale et politique de Victor Hugo… Cette fois signée par le scénariste de House of Cards, l’originale, et Monsieur Selfridge, Andrew Davies. Les échos de la critique britannique dans la foulée des premiers épisodes diffusés durant les Fêtes à la BBC laissent espérer le meilleur de cette version non musicale des aventures de Jean Valjean, Javert et consorts. Avec Dominic West, Olivia Colman et Lily Collins. À PBS, dès le 14 avril.