Le jour de gloire est arrivé

C’est l’hymne le plus chanté au monde, paraît-il. Mais d’où vient exactement La Marseillaise ? À l’occasion de la fête nationale des Français cette semaine, ce documentaire fort intéressant en retrace la riche histoire. La célèbre pièce a été écrite paroles et musique en une nuit d’avril 1792 à Strasbourg par un officier, Rouget de Lisle, alors que la Révolution jeune d’à peine trois ans devait se défendre contre les attaques extérieures.
Le succès est immédiat. Deux mois plus tard, à Marseille, un groupe de volontaires part défendre Paris menacé par l’armée autrichienne, en chantant sans arrêt ce nouvel air, qui devient La marche des Marseillais, et enfin La Marseillaise.
Chant révolutionnaire, chant de mobilisation, La Marseillaise accompagne la chute de la Royauté et prône les valeurs républicaines qu’il faut encore défendre aujourd’hui, selon les historiens interviewés, qui expliquent pourquoi la fameuse phrase « un sang impur abreuve nos sillons » n’aurait rien de raciste.
Berlioz en a fait une orchestration grandiose, Liszt une version virtuose, Django Reinhardt une version jazz, les Beatles ont ouvert All You Need Is Love avec ses premières mesures, et Gainsbourg a fait scandale en en livrant une version reggae. La Marseillaise a été interdite et brandie haut et fort, elle a accompagné des partisans de Lénine, a été revendiquée par la Résistance française, a été utilisée par les étudiants chinois en révolte de la place Tiananmen. Et selon le chanteur Jean-Louis Murat, c’est un appel à la responsabilité toujours d’actualité.