«Y a du monde à messe» prévoit une sacrée soirée!

L’animateur Christian Bégin est accompagné par un chœur gospel, dont les interventions ponctuent l’émission.
Photo: Philippe-Olivier Contant L’animateur Christian Bégin est accompagné par un chœur gospel, dont les interventions ponctuent l’émission.

Dès le vendredi 12 mai, les fidèles de Christian Bégin découvriront une nouvelle facette de l’animateur. Le cheveu plus court, vêtu élégamment, celui qui est à la barre de Curieux Bégin depuis 2007 recevra chaque semaine les confessions de cinq invités, artistes, politiciens, sportifs, dans une église.

« Dans un premier temps, le concept n’était pas complètement élaboré, se souvient la productrice Marie-France Bazzo. L’idée, c’était de faire un grand talk-show avec du contenu, un gros show d’été avec du monde qui jase de choses signifiantes qui ne soient pas dans l’actualité. »

À cette fin, l’équipe de Productions Bazzo Bazzo a rencontré le réalisateur de La voix Luc Sirois. Sachant qu’elle ne souhaitait pas tourner l’émission en studio, ce dernier a alors suggéré l’ancienne église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours abritant le théâtre Paradoxe dans le quartier Ville-Émard. La semaine suivante, l’équipe s’est rendue sur ces lieux où aucune émission n’avait encore été tournée.

« On est entré là-dedans et on s’est dit : “Y a du monde à messe !” Et là, c’était clair qu’on voulait faire le show à cet endroit-là. À partir du moment où on savait que c’était dans une église et que ça s’appelait Y’a du monde à messe, tout le show est tombé en place », raconte madame Bazzo.

Lieu inspirant

 

« Époustouflant ! » répétera Marie-France Bazzo à propos du décor et des éclairages conçus pour Y’a du monde à messe, dont cette table, placée au centre de la nef, au-dessus de laquelle flotte un lustre de trois étages. Rien à voir avec l’intimité de la cuisine de Christian Bégin. Et pourtant, la productrice assure que l’animateur est aussi à l’aise dans cet endroit solennel que devant ses fourneaux.

« Les invités sont vraiment en communion avec Christian et en même temps, soutenus par la foule. Il y a ce va-et-vient entre le côté où l’on s’adresse au public et le côté où l’on est dans le recueillement. On a déjà enregistré deux émissions et il y a eu des confessions très touchantes d’invités qu’on a vus ailleurs, mais qui livrent des choses qu’on a rarement ou pas entendues. C’est peut-être le lieu qui amène cela, mais ils vont dans des talles où ils sont rarement allés. »

Ne voulant dévoiler aucun des thèmes qui seront abordés au fil de l’été, Marie-France Bazzo confesse que ceux-ci seront tantôt légers, tantôt profonds : « Malgré la densité et la pertinence de ce qu’on y dit, on essaye de ne jamais oublier que c’est un show d’été où on a du plaisir et où on rigole. Selon les thématiques, on discute fort et les discussions sont vraiment débridées. »

Contrairement à la majorité des talk-shows, aucun des invités n’y sera pour promouvoir un produit ni une idée. Bref, Y a du monde à messe ne sera pas ce qu’on appelle dans le jargon un « show de plogues ». Pour ajouter au plaisir, ce sera au public de découvrir ce qui unit les invités autour du thème exploré. « De la manière dont on construit nos castings, ils ont tous une porte d’entrée différente sur le lien, mais ne partagent pas la même histoire, donc cela donne lieu à des discussions avec des points de vue très différents. »

La voix des anges

 

Qui dit église, dit chorale. Autour du directeur musical Alex McMahon et du batteur Jean-Phi Goncalves se retrouveront dix chanteurs, parmi lesquels Kim Richardson, Coral Egan et Antoine Gratton. Le rôle de ce choeur gospel : interpréter la chanson-thème, chanter le nom des invités, le titre des blocs et les allers-retours à la pause. « C’est une machine, une locomotive ! » s’exclame Marie-France Bazzo.

Chaque semaine, il y aura un chanteur parmi les invités, et celui-ci interprétera dans le dernier bloc une chanson québécoise ayant un lien avec le thème visité pendant la grand-messe d’une heure et demie. Évidemment, il sera accompagné de la chorale. On ignore cependant si l’animateur osera pousser la chansonnette…

L’appel

Très tôt dans le processus, le nom de Christian Bégin est apparu. Et il semble que celui-ci était en quelque sorte destiné à s’exprimer dans pareil endroit : « C’est complètement fou : Christian a déjà été tenté par les ordres ! »

Lors du tournage du pilote, l’animateur n’a d’ailleurs pu s’empêcher d’emprunter un vocabulaire très liturgique : « Il a fallu élaguer parce qu’avec le lieu, le choeur, les confessionnaux, on n’avait pas besoin d’en ajouter une couche. Christian est vraiment inspiré ! Il a ce charisme et ce côté rassembleur qu’on lui connaît. On découvre un Christian tout aussi curieux, mais dans un contexte complètement différent. »

Qui sait, Y a du monde à messe transformera-t-il la manière de faire des talk-shows, peu importe la saison ? « Je n’ai pas cette prétention-là, mais j’avoue que je n’ai jamais vu un truc comme ça ici », conclut Marie-France Bazzo.

Y’a du monde à messe

Télé-Québec, vendredi, 21 h

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