La révolution est télévisée
La grande mutation a commencé. Depuis quelques heures, le pays passe à l'ère de la diffusion et de la captation numériques des chaînes de télévision. Cette opération permet d'améliorer la qualité de l'image et de libérer des espaces sur les ondes hertziennes saturées.
Un réseau en mode numérique occupe dix fois moins de place qu'une chaîne analogique traditionnelle. Les fréquences dégagées seront occupées par les services de police ou de pompier, mais aussi par les entreprises de téléphone cellulaire.Le mouvement est planétaire. Les États-Unis ont forcé la mutation il y a trois ans déjà. L'Europe y arrive aussi.
Pour capter les nouveaux signaux, toujours gratuits, les usagers qui ne sont pas abonnés à un service câblé ou satellitaire doivent brancher un convertisseur vendu en général moins de 100 $. Les téléviseurs plus récents possèdent un convertisseur intégré.
Le mode analogique desservirait encore 850 000 foyers canadiens, soit 7 % du lot. Certaines parties du pays, dont la Gaspésie, continueront de le recevoir pendant encore quelques mois.
Radio-Canada a obtenu un sursis d'un an pour sa propre conversion dans certaines zones. D'autres diffuseurs jouissent d'un délai de deux mois. Les autres se disaient prêts après des semaines de travaux préparatoires.
Dans la région de Montréal, au mieux, un téléspectateur peut espérer capter 21 chaînes gratuitement. En général, les résidences à l'ouest du mont Royal semblent moins bien recevoir les signaux.