Bruce Willis en cinq films

C’est en 1988 que Bruce Willis connut la consécration au grand écran grâce au succès retentissant du film d’action «Die Hard» (Piège de cristal), de John McTiernan.
Photo: 20th Century Fox C’est en 1988 que Bruce Willis connut la consécration au grand écran grâce au succès retentissant du film d’action «Die Hard» (Piège de cristal), de John McTiernan.

Atteint d’aphasie, l’acteur américain Bruce Willis a pris la difficile décision de tirer sa révérence, ont annoncé ses proches mercredi. Au faîte de sa gloire, Bruce Willis fut l’un des acteurs les plus populaires de la planète. Survol de sa carrière en cinq oeuvres marquantes.

Après s’être fait connaître du grand public en 1985 grâce à la série télévisée Moonlighting, Bruce Willis se vit confier la vedette de quelques films. C’est toutefois en 1988 qu’il connut la consécration au grand écran grâce au succès retentissant du film d’action Die Hard (Piège de cristal), de John McTiernan.

Willis y incarne John McClane, un policier new-yorkais qui, de passage à Los Angeles, réussit à contrecarrer les plans d’un terroriste. Parmi les otages se trouve l’épouse de McClane, avec qui tout n’est pas au beau fixe.

« Die Hard demeure le plus grand film d’action américain depuis sa sortie, il y a trente ans », affirmait en 2018 Scott Tobias dans un article commémoratif du Guardian, rien de moins.

Le mélange d’action et d’humour fit, en effet, école. Après ce film, Willis put se targuer d’être désormais associé à l’une des répliques les plus célèbres de l’histoire du cinéma : « Yippee Ki Yay, motherfucker ! »

Le début des années 1990 fut difficile pour la vedette, qui, après les recettes honorables de la suite de Die Hard, apparut dans une série d’échecs. Le plus spectaculaire d’entre eux est sans conteste The Bonfire of the Vanities (Le bûcher des vanités), une adaptation de l’ouvrage à succès de Tom Wolfe réalisée par Brian De Palma.

Le film, narré par un journaliste cynique incarné par Willis, conte le procès carnavalesque d’un riche financier blanc accusé d’avoir happé à mort un adolescent noir. Avant même sa sortie, le film était précédé d’échos catastrophiques. Présente pendant tout le tournage, la journaliste Julie Salomon écrivit, avec la bénédiction de De Palma, The Devil’s Candy. The Bonfire of the Vanities Goes to Hollywood, livre qui relate en détail une production rendue cauchemardesque notamment à cause des caprices de Willis.

Notoriété intacte, mais popularité affadie, Bruce Willis accepta en 1994 de jouer dans Pulp Fiction, le deuxième long métrage d’un certain Quentin Tarantino. Il y interprète Butch, un boxeur usé poursuivi par des gangsters. On connaît la suite.

Certes, le film ressuscita surtout la carrière de John Travolta, mémorable truand en costard, mais en observant la filmographie de Bruce Willis, on note que celle-ci connut un net regain par la suite.

 

C’est d’ailleurs dès l’année suivante que la vedette trouva l’un de ses meilleurs rôles dans l’un de ses meilleurs films : 12 Monkeys (L’armée des douze singes), de Terry Gilliam. Sur fond d’allers-retours dans le temps, Willis est James Cole, survivant d’un futur dévasté renvoyé dans le passé afin de prévenir l’apparition d’un virus. Au sein d’une mise en scène furieusement inventive, l’acteur émeut en héros tragique.

Enfin, impossible de ne pas mentionner The Sixth Sense (Le sixième sens), dans lequel Bruce Willis joue un pédopsychiatre aux prises avec le cas complexe d’un enfant qui lui confie « voir des gens qui sont morts ».

Fort d’une révélation brillante, un procédé que le réalisateur M. Night Shyamalan reprit ensuite jusqu’à l’autoparodie, ce drame fantastique aussi captivant qu’émouvant donne à voir un Bruce Willis tout en retenue, et d’autant plus touchant. L’acteur laisse par surcroît volontiers briller son partenaire, le jeune Haley Joel Osment, 10 ans.

Certes, depuis un moment déjà, Bruce Willis enchaînait les productions de série B, voire Z, mais il continuait de tourner beaucoup — sept films terminés ou en chantier en 2022 ! À l’évidence, le goût du jeu était toujours là. Tristesse.

À revisiter également

Look Who’s Talking (De quoi j’me mêle), d’Amy Hackerling, 1989. Bruce Willis fait la voix du craquant bébé, dans le gros succès surprise de cette année-là.

 

Hudson Hawk (Gentleman cambrioleur), de Michael Lehmann, 1991. Son personnage fredonne à qui mieux mieux entre deux escapades criminelles, dans un flop curieusement sympathique.

 

Death Becomes Her (La mort vous va si bien), de Robert Zemeckis, 1992. L’acteur s’amuse ferme en chirurgien déchu face à des Goldie Hawn et Meryl Streep qui refusent de vieillir ; un autre flop, devenu culte celui-là.

 

Nobody’s Fool (Personne n’est parfait), de Robert Benton, 1994. Willis est savoureusement détestable en antagoniste de Paul Newman, qui incarne le plus attachant bon à rien imaginable.

 

The Fifth Element (Le cinquième élément), de Luc Besson, 1997. Son blondinet est le sauveur de celle qui doit sauver la terre d’une destruction certaine.

 

Tous les films mentionnés sont disponibles en VSD sur la plupart des plateformes.



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