Cinéma - Le Roi lion
Elles ont beau multiplier des expériences en essayant d'étendre leur registre, c'est dans le champ du documentaire célébrant les beautés de la nature que les productions Imax mettent à profit leur immense format.
Tout au long de Lions du Kalahari, le roi des animaux tient la vedette dans un film qui ne se contente pas de suivre au hasard les actions des grands fauves, mais nous entraîne aussi dans une véritable histoire, apparemment scénarisée puis transmise au moyen d'un habile montage. Tim Liversedge, le réalisateur, qui vit depuis 40 ans au Botswana, s'est spécialisé dans la représentation de la faune africaine et a travaillé souvent en collaboration avec National Geographic.Un roi
On y suit, autour d'un point d'eau situé au milieu du désert du Kalahari, les aventures d'un roi lion entouré de ses deux femelles chasseresses, qui sera destiné à perdre son trône au profit d'un jeune mâle nomade, batailleur et ambitieux, avec suspense au menu.
L'écran Imax nous permet d'entrer dans le quotidien des félins, où le lion passif attend que ses lionnes lui apportent des proies, mais où il sait faire face aux intrus qui menacent sa suprématie. On y suit aussi le développement d'une portée de lionceaux au fil des semaines.
Les proies aussi
La vie des lions est ici inséparable de celle des proies: gnous, gazelles, zèbres, etc. Les images les plus spectaculaires du film sont d'ailleurs des scènes de chasse au cours desquelles une lionne attrape son butin en plein vol, bondissant en même temps que ses victimes. Ce point d'eau en plein désert est l'occasion d'observer une foule d'espèces animales, dont un spectaculaire troupeau d'éléphants s'y aspergeant, toutes trompes à l'oeuvre, jusqu'à transformer le bassin en un clapoteux champ de bouette.
Les images sont saisissantes. Quant à la trame de l'histoire, bien menée, elle nous entraîne de la gloire à la chute du monarque, en un drame shakespearien qui nous tirera des larmes en fin de course, à l'unisson avec le vieux lion vaincu.