Le FFM au théâtre Outremont

Le théâtre Outremont
Photo: Jacques Grenier Archives Le Devoir Le théâtre Outremont

Au quatrième jour du Festival des films du monde (FFM), une nouvelle salle, le théâtre Outremont, est apparue dans son giron. Celle-ci permettra d’offrir un gîte à plusieurs oeuvres orphelines, éclipsées après que les sept salles du Forum eurent été retirées de la grille horaire. La Cinémathèque avait été abordée également. Cette fois, le public est invité à se déplacer en périphérie du centre-ville. Mais c’est un vrai miracle qu’un écran ait été débloqué.

Aux bureaux du FFM, on précise que la nouvelle grille devrait être prête ce lundi, plus tard dans la journée. Ça ne réglera pas tous les problèmes, le FFM demeurant en déficit de six salles, mais cela devrait faciliter les choses, à tout le moins pour les cinéastes arrivés à Montréal en plein chaos sans que leurs films soient projetés et sans qu’ils aient été avertis des problèmes de l’édition en cours.

« Je n’ai pas de lien économique avec Serge Losique, explique le directeur du théâtre Outremont, Raymond Cloutier. La semaine était libre. On n’est pas dans une logique commerciale. Nous le faisons par courtoisie. On laissera passer les festivaliers avec des passeports et on ouvrira la salle à 10 dollars l’entrée, tout inclus. Je trouve que ça n’a pas de bon sens de laisser des cinéastes, les films sous le bras à Montréal. Entre mardi 10 heures et dimanche matin, ça roulera aussi chez nous. J’ai une dette de jeunesse envers ce festival-là, à qui je dois de grandes amours cinéphiliques. »

 

Un Agatha Christie à la russe

Comme on l’avait écrit précédemment, si le 40e FFM jongle avec des problèmes de liquidité, sa programmation n’est pas mauvaise pour autant.

Ainsi, on a pu voir en compétition un polar russe, très «Agatha Christien» avec le classique whodunit et un détective qui séquestre les suspects, jusqu’à la restitution du précieux diamant volé. Sauf que Contribution, du Russe Sergey Snezhkin, se déroule en 1918, en Sibérie en pleine révolution bolchevique, alors que l’armée blanche combat les rouges. Le détective en question est un condamné à mort qui n’a que quelques heures pour résoudre l’énigme. Le film, porté par une esthétique aux teintes sépia, a une facture un peu téléfilm. Contribution se déroule beaucoup à l’intérieur et n’a manifestement pas bénéficié d’un gros budget, mais après un départ laborieux, il aligne une intrigue si captivante qu’on en sourit longtemps.

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