Impressionnant menu au 40e Festival du nouveau cinéma

C'est à un cru imposant, voire «millésimé comme un bon vin rouge rubis!» dixit le dossier de presse, que nous convie le Festival du nouveau cinéma pour son 40e anniversaire. Avec 292 films, dont 11 premières mondiales, 23 nord-américaines et 10 canadiennes, de bons morceaux de divers grands rendez-vous de films, le festival dédie son édition à la comédienne québécoise Marthe Turgeon, récemment disparue.
La guerre est déclarée de Valérie Donzelli, grand succès dans l'Hexagone — et choix de la France pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère — ouvrira le bal le 12 octobre en présence de la réalisatrice. Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau, désormais auréolé de son prix du meilleur film canadien à Toronto et du choix du Canada pour les Oscar, le clôturera.Parmi les invités attendus: le grand ami du FNC, Wim Wenders, avec son documentaire Pina sur la chorégraphe Pina Bausch, présenté avec le court métrage Ora de Philippe Baylaucq, premier film tourné en thermographie 3D.
Pour célébrer les noces d'émeraude, un projet spécial: les Cartes blanches du 40e. Dix cinéastes ont réalisé un court métrage de quatre minutes ou moins, en HD, sur un sujet libre: Denis Côté, Deco Dawson, Sophie Deraspe, Rodrigue Jean, Zacharias Kunuk, Marie Losier, Catherine Martin, Bruce McDonald, Théodore Ushev et Denis Villeneuve.
Parmi les 19 films concourant pour la Louve d'or, rappelons que le très intéressant Nuit #1 d'Anne Émond (mention spéciale du jury pour une première oeuvre au Festival de Toronto) est de la course aux côtés de films internationaux comme Shame de Steve McQueen et Volcano de Runar Runarsson, etc.
En présentation spéciale, des films comme 30 tableaux de Paule Baillargeon (en première mondiale), Décharge de Benoît Pilon, Louis Martin, journaliste de Louis Bélanger, aussi des pointures internationales comme Melancholia de Lars von Trier, Faust du Russe Alexandre Sokourov (Lion d'or au dernier Festival de Venise), Une séparation de l'Iranien Asghar Farhadi, qui fait un malheur en France, le magnifique et exigeant Once Upon a Time in Anatolia de Nuri Bilge Ceylan (Grand Prix du jury à Cannes).
Le documentaire de Peter Wintonick sur le Festival du nouveau cinéma réalisé en 1982 sera projeté gratuitement. À voir aussi, plusieurs courts métrages dont ceux de Pedro Pires (Hope), de Nicolas Roy (Ce n'est rien), de Mathieu Tremblay (D'aléas).
La section Focus s'ouvrira sur Surviving Progress de Mathieu Roy et Harold Crooks, voyage à travers les gaffes de l'humanité. Temps 0, catégorie très éclatée, propose en ouverture un thriller poético-érotique punk féministe: Guilty of Romance du Japonais Sion Sono, en présence de son actrice Megumi Kagurazaka. Autres films très attendus: Kotoko de Shinya Tsukamoto, Snowton de Justin Kruzel, Assassin's Creed Embers issu des studios Ubisoft, Jake Shelter de Jeff Nichols.
Une série d'hommages sont rendus: à Amos Gitaï (qui donnera un cours de maître), au projet Mafrouza d'Emmanuelle Demoris, au cinéaste iranien Asghar Farhadi, aux 40 ans de l'Association coopérative de productions audiovisuelles (ACPAV) avec présentation du Bulldozer de Pierre Harel (1974). Plusieurs grands disparus recevront un coup de chapeau, dont le cinéaste Raoul Ruiz et l'acteur Peter Falk. Le 40e FNC roulera à Montréal du 12 au 13 octobre.